La panthéonisation de Missak Manouchian : hommage aux résistants de toutes nationalités

La panthéonisation de Missak Manouchian : hommage aux résistants de toutes nationalités

“En tant que soldat, vous entrez ici, avec vos camarades, avec vos frères d’armes (…) La France reconnaissante vous accueille. Quatre-vingts ans jour pour jour après son exécution par des soldats allemands, le résistant Missak Manouchian a été inhumé au Panthéon, le mercredi 21 février, aux côtés de son épouse Mélinée et de 23 autres résistants qui furent exécutés le même jour en 1944. Lorsque la guerre éclate, Missak Manouchian s’engage. Ivre de liberté et enivré de courage, enragé de défendre le pays qui lui a tout donné,” a salué dans un discours prononcé à la fin de la cérémonie le président de la République, Emmanuel Macron. “Dans le Paris occupé, Missak Manouchian rejoint la Résistance communiste au sein de la main-d’œuvre immigrée, la MOI. Il se voulait poète, il est devenu soldat de l’ombre.”

Une procession ponctuée d’intermèdes artistiques. Lors de la cérémonie de panthéonisation, les cercueils de Missak et Mélinée Manouchian ont remonté la rue Soufflot, dans le 5e arrondissement de Paris, portés par des soldats de la Légion étrangère (“des étrangers qui ont choisi de combattre pour la France” souligne l’Elysée). Cette remontée a été interrompue par trois pauses “correspondant aux grands chapitres de [sa] vie” : le génocide arménien, son arrivée en France et ses engagements, puis son implication dans la Résistance. À la fin de la procession, le cercueil de Missak Manouchian a été accueilli sur le parvis du Panthéon par une représentation des camarades du résistant. Ensuite, le cercueil a été placé dans le monument dédié aux grands hommes et a été honoré par plusieurs artistes avant le discours d’Emmanuel Macron. Enfin, il a été conduit au caveau n°13 du mausolée.

Honorer des résistants de toutes nationalités. L’Elysée a souligné que Missak Manouchian, rescapé du génocide arménien, est mort apatride, et parmi les 23 autres combattants honorés, on compte par exemple des Polonais, des Hongrois, des Italiens ou des Espagnols. “L’occasion de rappeler qu’être français, ça ne tient pas à l’origine, à la religion, au prénom, mais à la volonté” a insisté l’Elysée.

Présence du Premier ministre arménien. Nikol Pachinian était présent à cette cérémonie, après avoir été reçu par Emmanuel Macron à l’Elysée. Les deux dirigeants ont également évoqué les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

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