Si l’UE dispose d’une défense commune, comment les relations avec l’OTAN changeront-elles ? Le « projet » et la rencontre entre von der Leyen et Stoltenberg- Corriere.it

Si l’UE dispose d’une défense commune, comment les relations avec l’OTAN changeront-elles ?  Le « projet » et la rencontre entre von der Leyen et Stoltenberg- Corriere.it

2024-02-22 17:54:06

Les projets d’une Défense européenne analysent désormais des questions concrètes : financières, militaires et juridiques. Et la rencontre entre von der Leyen et Stoltenberg offre les premières indications sur d’éventuels aspects critiques

Les projets de défense européenne dépassent la phase des déclarations de principe pour aborder des questions plus concrètes : juridiques, financières, militaires.

Le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyena annoncé que, si elle est reconfirmée dans son poste, elle nommera un commissaire à la défense. La proposition recueille un large soutien, notamment en Italie, où le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani s’est dit “totalement d’accord” avec von der Leyen, avec qui il partage une affiliation avec le Parti populaire européen.

L’introduction du commissaire à la défense soulèverait une série de problèmes institutionnels et politiques au sein de l’Union européenne, comme l’a également souligné le président du Conseil européen Charles Michel, dans l’entretien publié aujourd’hui, 22 février 2024, par le « Corriere ». Un pour tous: quelles seront les fonctions du commissaire et lesquelles sont celles du Haut Représentant pour la politique étrangère et la sécurité commune, c’est-à-dire celui qui dispose aujourd’hui de compétences, quoique réduites, en matière de défense ?

La nouvelle structure européenne ne serait toutefois qu’une première étape. Le véritable problème reste la relation entre l’OTAN et la nouvelle structure militaire européenne.. Comment éviter les chevauchements et les duplications ? La confrontation vient de commencer et Les Américains veulent comprendre si les Européens sont sérieux ou s’ils ne sont pas aux prises avec l’une des tentatives irréalistes qui ont marqué les cinquante dernières années de l’histoire.

Vendredi 16 février, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, s’est tenue une longue rencontre entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Les deux hommes ont fait des déclarations générales avant la réunion, mais sont repartis à la fin.

D’après ce que paraît le «Corriere», von der Leyen et Stoltenberg ont discuté d’un cadre assez complexe. Le voilà: le budget communautaire devra allouer un poste spécifique à la Défense, exactement comme c’est le cas aujourd’hui pour l’agriculture, la recherche ou les fonds de cohésion. Naturellement Il faudra voir d’où proviendront ces ressources: seront-ils récupérés en coupant les autres entrées ? Ou faudra-t-il augmenter les recettes en demandant davantage de contributions aux différents gouvernements ou en augmentant leurs propres impôts (droits de douane, TVA communautaire) ? Nous ne connaîtrons probablement les réponses qu’après les élections européennes (du 6 au 9 juin 2024). Prenons en compte qu’il s’agit d’un effort supplémentaire par rapport au seuil d’investissement de défense.2% du produit intérieur brut d’ici 2024, fixé par le sommet de l’OTAN en 2014. Il appartiendra au commissaire européen (ou à quiconque en son nom) gérer ce portefeuille communautaire pour commander de nouveaux armements auprès des entreprises. Tout d’abord, suppose-t-on, aux plus actifs sur le Vieux Continent : comme le français Dassault, le suédois Saab, l’italien Leonardo, l’allemand Rheinmetall.

Le premier objectif est arrêter le flux de dépenses publiques des pays européens qui finissent dans les caisses des entreprises américaines, de Lockheed Martin à Raytheon : 80 à 100 milliards d’euros dans les cinq à six prochaines années. Dans le même temps, le commissaire devra stimuler la collaboration entre les États et les sociétés européennes.

Le Parlement de Strasbourg a calculé que « le manque de coopération entraîne un gaspillage estimé entre 25 et 100 milliards d’euros par an ».

Jusqu’à présent, la Commission. Et l’OTAN ? Son rôle, en effet, restera le même. Le commandement de l’Alliance atlantique s’occupera une nouvelle fois de ce que Bruxelles définit, avec un euphémisme, comme des « questions techniques », c’est-à-dire l’organisation et l’orientation de la défense militaire sur le terrain. Cette répartition des tâches, la Commission achète les armes, l’OTAN mène les opérations militairessoulève une autre question fondamentale : Qui aura le leadership politique ? La guerre en Ukraine a entraîné les États-Unis sur le Vieux Continent. L’OTAN est devenue encore plus dirigée par les États-Unis. C’est un équilibre qui satisfait les pays du flanc oriental, des pays baltes à la Roumanie. Ils se sentent tous plus assurés, plus protégés par une présence américaine massive. Les autres Etats, à commencer par la France et l’Allemagne, voudront en revanche compter davantage.

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22 février 2024 (modifié le 22 février 2024 | 15h57)



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