Fraude flagrante : sur l’élection du maire de Chandigarh

Fraude flagrante : sur l’élection du maire de Chandigarh

Il s’agissait d’une élection indirecte à laquelle seuls 35 conseillers pouvaient voter. Pourtant, l’élection du maire de Chandigarh est apparue comme un microcosme d’une sorte de mauvaise pratique électorale grave susceptible de miner la démocratie. La Cour suprême de l’Inde, tout en déclarant le candidat du parti Aam Aadmi (AAP), Kuldeep Kumar, maire dûment élu, a révélé un malaise qui n’est pas souvent reconnu sur la grande scène électorale indienne : le rôle des responsables qui aident les partis à voler les élections en moyens frauduleux lors du comptage. L’acte du directeur du scrutin, Anil Masih, de marquer ou de dégrader les bulletins de vote, a non seulement été filmé, mais s’est également avéré être une ruse pour déclarer invalides les votes valablement exprimés en faveur de M. Kumar. M. Masih, un homme affilié au parti Bharatiya Janata (BJP), semble avoir commis l’illégalité pour aider Manoj Sonkar, le candidat du BJP, à remporter l’élection du maire, mais cela s’est finalement retourné contre lui, puisque le tribunal suprême a lancé le processus. de le poursuivre pour avoir fourni de fausses informations à la Cour. Depuis qu’il a déclaré de manière controversée M. Sonkar élu après avoir déclaré huit votes nuls, M. Masih avait cherché à le faire éclater en affirmant que les votes étaient invalides car ils étaient dégradés. Son affirmation s’est révélée fausse, car la Cour n’a rien trouvé sur les bulletins de vote indiquant une dégradation.

Lorsque M. Sonkar a démissionné de son poste à la veille de l’audience, la Cour était consciente de la possibilité que le BJP cherchait une raison pour organiser de nouvelles élections, car à ce moment-là, il avait conquis trois conseillers de l’AAP. côté, une évolution qui pourrait entraver le fonctionnement du nouveau maire. La Cour a mis en garde contre le fait que le processus démocratique puisse être réduit à néant par des « subterfuges ». Il était donc logique qu’il n’ait pas ordonné de nouvelles élections, mais ait décidé de procéder aux votes initiaux, en tenant compte des votes valables illégalement déclarés invalides. Il ne fait aucun doute que cette évolution constitue un revers pour le BJP, qui semble avoir eu recours à la fraude dans le but de perturber la coopération entre le Congrès et l’AAP, qui font partie du bloc d’opposition indien et ont forgé une alliance pour l’élection municipale. Le président du BJP, JP Nadda, avait cherché à utiliser le résultat des élections pour souligner l’échec à la fois de l’arithmétique et de la chimie au sein de l’alliance de l’opposition, mais il devra désormais faire face à la perte de la face du parti. Il était en effet opportun que la Cour invoque ses pouvoirs extraordinaires pour décider sur les faits qui a effectivement remporté les élections. Les poursuites contre M. Masih devraient également établir à la demande de qui il a eu recours à une fraude aussi flagrante.

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