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Hausse des cas d’infection à streptocoque du groupe A: un avertissement de Santé publique

by Nouvelles
Hausse des cas d’infection à streptocoque du groupe A: un avertissement de Santé publique

La Santé publique confirme que le nombre de cas d’infection à streptocoque invasif du groupe A – communément appelée la bactérie mangeuse de chair – est à la hausse dans la province.

En début de semaine, l’Acadie Nouvelle rapportait la mésaventure de Marie-Ève Roy, cette coiffeuse de Campbellton qui a dû être opérée d’urgence après avoir contracté la bactérie mangeuse de chair.

Elle racontait avoir dû se rendre d’urgence à l’hôpital après avoir ressenti une vive et persistante douleur à la main. Après quelques tests, le verdict est tombé et celle-ci a dû être opérée rapidement afin d’empêcher la propagation de l’infection. Résultat, une opération à l’avant-bras gauche qui lui a laissé une longue cicatrice partant du pouce pratiquement jusqu’au coude. Son calvaire ne s’est pas arrêté pour autant.

«On a dû me couper (à nouveau) un peu au niveau du poignet mercredi en raison de la présence de rougeurs et d’enflures. Les docteurs avaient peur qu’il y ait encore de l’infection, alors la plaie est toujours ouverte pour faire certain que l’infection sorte au complet», a-t-elle spécifié au journal jeudi.

La Restigouchoise se trouve actuellement toujours à l’Hôpital régional Chaleur, en attente que sa situation se stabilise et qu’une place se libère dans un lit à l’Hôpital régional de Campbellton. Elle devrait obtenir son congé que lorsque ses traitements seront terminés, dans possiblement deux semaines.

À l’origine de cette mésaventure, Mme Roy croit que le virus se serait introduit dans son organisme après qu’elle eut arraché un morceau de peau autour de l’un de ses ongles. Un geste somme toute très banal.

Le streptocoque du groupe A est une bactérie que l’on trouve normalement sur la peau ou dans la gorge. Celui-ci peut être à l’origine d’un large éventail de maladies chez les personnes de tous âges. Dans de rares cas toutefois, la bactérie s’introduit dans des parties du corps où on ne la trouve généralement pas, comme dans le sang, les articulations, les tissus musculaires ou adipeux profonds ou les poumons. Une infection peut alors se développer en une maladie plus grave appelée infection à streptocoque invasif du groupe A (bactérie mangeuse de chair). Cette bactérie peut alors s’attaquer aux tissus mous de la personne infectée, ce qui peut mener à des amputations, voire son décès.

En hausse

Mme Roy n’est pas la seule Néo-Brunswickoise à avoir vécu à avoir croisé le fer avec la bactérie mangeuse de chair. La Santé publique confirme que l’Agence de la santé publique du Canada l’a avisée d’une augmentation de l’activité dans tout le Canada, y compris le Nouveau-Brunswick.

En fait, dans le seul mois de janvier, on dénombre 30 cas confirmés d’infections dans la province, dont six décès. En 2023, 107 cas confirmés et 10 décès ont été signalés au Nouveau-Brunswick.

Preuve que les cas sont en hausse, au cours des cinq années précédentes (2018 à 2022), on parle d’une moyenne de 51 cas par année et de six décès pour le Nouveau-Brunswick.

Toujours selon la Santé publique, la répartition régionale de ces cas n’est pas inhabituelle, ce qui signifie qu’il n’y a pas de raison de penser qu’une région est plus touchée ou à risque qu’une autre.

Mais pourquoi une augmentation soudainement? Les experts croient que cela pourrait être lié à la circulation d’un plus grand nombre d’infections à streptocoque du groupe A après une période d’incidence réduite, comme la pandémie de COVID-19.

En réponse à l’augmentation du nombre d’infections, la province a récemment créé un site web sur le streptocoque du groupe A et mis à jour sa fiche d’information afin que les Néo-Brunswickois aient accès à des informations utiles.

Précaution

La bactérie se transmet d’une personne à l’autre par contact étroit avec les sécrétions du nez ou de la gorge d’une personne infectée, ou par contact avec des plaies ou des lésions cutanées.

Parmi les signes d’infection, on note une peau rouge, douloureuse ou enflée, de la fièvre qui dure plus de trois jours, de la difficulté à respirer, ainsi qu’une dégradation rapide de l’état de santé. Il n’existe pas de vaccin. Toutefois, cette infection se traite au moyen d’antibiotiques.

Comment réduire les risques? La meilleure solution est d’adopter de saines pratiques d’hygiène, ce qui vaut d’ailleurs également pour les autres virus respiratoires comme l’influenza et la COVID-19. Il faut se laver les mains régulièrement, porter un masque bien ajusté dans les endroits bondés, tousser dans son coude, garder les coupures et les plaies propres et couvertes, et rester chez soi lorsque l’on est malade.

#décès #janvier #N.B
2024-02-24 02:58:11

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