Recension : « Nous tous, étrangers » par Andrew Haigh

Recension : « Nous tous, étrangers » par Andrew Haigh

La solitude est palpable dans le drame à la mode d’Andrew Haigh, dans lequel le scénariste Adam (Andrew Scott) vit seul dans un grand complexe résidentiel, sans aucun voisin.

Sauf Harry (Paul Mescal), une salope ivre mais adorable qui sonne un soir à la porte d’Adam avec une bouteille de whisky à moitié bue à la main. Adam décline son offre de le boire ensemble.

Ceci, est-ce que ça va apparaître à travers la chronologie non conventionnelle du film, est un moment critique. Adam souffre de traumatismes graves et non traités. Il les aborde à travers son écriture de scénario mais bientôt rêve et réalité ne se confondent plus.

Un bout de l’univers où des choses incroyables peuvent se produire, comme l’amour surgissant de nulle part et des accidents tragiques qui ne se produisent jamais. Adam rencontre ses parents décédés en 1987. Figé dans le temps, Adam tente de leur parler de l’homme qu’il est devenu.

Le film en a un atmosphère fantomatique et surréaliste, séduisante et terrifiante à la fois. Il est rehaussé par la photo illusoire qui oscille entre surréaliste et très réaliste.

Le mot « sensuel » semble souvent obsolète, mais avec un film aussi sensuel que celui-ci, il doit être mis en avant, accompagné d’une réflexion calme sur la liberté de voir des scènes de sexe magnifiquement réalistes avec des tâtonnements, des tâtonnements et une timidité soudaine. Comme cela peut arriver lorsque vous aspirez tellement à la proximité que vous en avez peur.

Mais le temps saute, les histoires de fantômes et les scènes de rêve sont des expressions artistiques difficiles à maîtriser, tout comme les histoires entièrement axées sur l’émotion. Parfois, « Nous tous, étrangers » est carrément douloureusement beau. Des rayons de soleil dorés jouent sur un visage amoureux dans un monde à deux. Une chance de dire ce que vous n’avez jamais été autorisé à dire. Le désir d’être rassuré sur le fait que la vie peut continuer.

Mais parfois c’est le « trop », dans le sens où le traumatisme, la solitude, la tragédie et la spirale descendante dans les ténèbres du psychisme ne cessent de tourner. Il n’y a pas de répit ici, pas de grâce. Mais tel est le chagrin, d’un autre côté.

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