Ce n’est pas ce que vous pensiez : la plus grande victoire du Maccabi Tel Aviv cette saison

Ce n’est pas ce que vous pensiez : la plus grande victoire du Maccabi Tel Aviv cette saison

Au total, nous gardons de bons souvenirs de Po’el Beer Sheva. Il suffit de mentionner le but inoubliable d’Alon Bromer en championnat avec un tir en 1995 sur la pelouse (ou plutôt la terre battue) de Wassermill, et le fait que le Maccabi Tel Aviv est la première équipe à battre Toto Turner, à part Po’el Beer Sheva de cours.

Cette année également, l’Hapoel Beer Sheva a fait ce que nous avions du mal à faire, c’est-à-dire battre le Maccabi Haïfa. Comme quelqu’un l’a dit un jour, la plus grande réussite du football israélien de tous les temps a été la victoire de la Nouvelle-Zélande sur l’Australie lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 1990, qui nous a permis de nous qualifier pour les séries éliminatoires contre la Colombie (où nous avons perdu, bien sûr), le plus grand match du Maccabi Tel Aviv Cette année, la victoire de l’Hapoel Beer Sheva à propos du Maccabi Haifa pourrait être la réussite.

En tout cas, il y a une chose que l’on envient à l’Hapoel Beer Sheva, et je parle bien sûr du toit du stade Toto Turner. Bien qu’il pleuve à Beer Sheva une fois par millénaire et que la seule grêle soit légère, ils ont insisté pour construire un toit à Turner, et même deux fois, après que le premier toit ait apparemment été construit à la manière « israélienne » classique.

En revanche, il n’y a pas de toit à Bloomfield, suite à l’annonce du célèbre climatologue Ron Huldai, selon laquelle on n’a pas besoin d’un toit pendant deux jours de pluie en hiver. Et cela étant dit, Huldai fait des projets et Dieu lui rit au nez, et en effet, cette année, il y a eu environ deux jours sans pluie en hiver. D’ailleurs, pour ceux que ça intéresse, le coût de construction du toit à Bloomfield est de 20 millions de NIS. Un toit. Ce qui n’est rien au regard du budget municipal. Nous attendons toujours. Par contre, après ce qu’a fait Huldai Pour Usishkin, Bloomfield s’est quand même révélé bon marché.

L’Hapoel Beer Sheva est important pour la ligue sous un autre aspect. Cela empêche notre Premier League de devenir une version de la Ligue écossaise, où le championnat se joue toujours entre les Rangers et le Celtic, et où les matchs entre eux sont les seuls qui comptent. Beer Sheva rejoint le Maccabi Tel Aviv et le Maccabi Haïfa et transforme notre ligue en une sorte de ligue au Portugal, avec Beer Sheva à la place du Sporting Lisbonne, qui emmène occasionnellement des championnats à Benfica et à Porto. Et après toute cette longue introduction, Beer Sheva doit évidemment remplir sa part du contrat, qui est de perdre face au Maccabi Tel Aviv, ce qu’elle a fait avec dévouement hier.

Beer Sheva n’avait pas de réponse au merveilleux Milson. En fait, personne ne l’a fait. Sauf l’entraîneur de l’équipe d’Angola au Championnat d’Afrique, qui, pour une raison quelconque, ne l’a pratiquement pas laissé jouer. Heureusement, c’est comme ça qu’il est revenu en bonne santé et affamé. Un match où Eran Zahavi rate un penalty et où nous gagnons quand même est, à mon avis, un signe du championnat. Il semble que la crise soit derrière nous, et rappelez-vous, l’Hapoel Beer Sheva n’a pas encore dit son dernier mot. Et je ne parle pas du championnat qu’elle ne remportera plus, mais des points qu’elle prendra au Maccabi Haïfa.

Pour moi, l’Hapoel Beer Sheva est comme Gollum dans la chair des anneaux. Même lorsque Frodon n’a pas pu lancer l’anneau dans le Mont Doom tout seul, Gollum l’a fait pour lui, apportant la victoire au bien (c’est-à-dire nous pour ceux qui n’ont pas compris). Bref, elle a un autre rôle à jouer plus tard.

Cette fois, je voudrais consacrer cette chronique à feu Zadok Hammi de Beitar Ezra, décédé cette semaine à l’âge de 93 ans. Il n’y avait aucun poste dans l’équipe que Hammi n’occupait pas – il était le propriétaire, le manager, l’entraîneur, le joueur-entraîneur et aussi les supporters. À 79 ans, il jouait encore dans l’équipe, ce qui montre qu’il croyait également à l’intégration des jeunes dans l’équipe. Sa phrase la plus célèbre a été prononcée lors d’un briefing pour les joueurs dans le vestiaire : “Même si tu mènes zéro-zéro, tu n’ouvres pas la bouche.” Alors même si le Maccabi Haïfa nous mène après son match de rattrapage de ce soir avec zéro point, promis : nous n’ouvrirons pas la bouche !

* L’auteur de la chronique est un humoriste, comédien et fan du Maccabi Tel Aviv

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