« Nous devons nous préparer à une attaque russe »

Plusieurs autorités du continent européen ont déjà élevé la voix pour prévenir une éventuelle attaque armée russe contre d’autres pays, comme comme c’est le cas actuellement en Ukraine.

Il y a d’abord eu plusieurs autorités suédoises, qui ont indiqué au début de cette année que le pays devait se préparer à une future guerre, désignant le pays présidé par Vladimir Poutine comme un danger pour ses voisins. Les mêmes avertissements ont ensuite été émis par les autorités finlandaises et répétés par les responsables de certains pays baltes.

Ce lundi, l’avertissement s’est intensifié et ce n’est autre que le président français Emmanuel Macron qui a déclaré qu’il fallait se préparer à une attaque russe dans les années à venir.

“L’analyse collective est que dans quelques années nous devons nous préparer à ce que la Russie attaque” l’un des pays présents, a déclaré Macron en ouvrant à Paris une conférence de soutien à l’Ukraine, à laquelle participent 21 chefs d’État et de gouvernement et des ministres de cinq pays. d’autres nations.

Ce sont principalement des dirigeants de pays européens qui se sont rendus dans la capitale française, comme le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez ou le chancelier allemand Olaf Scholz, mais des représentants sont également arrivés des États-Unis et du Canada.

« Un coup de pouce »

Le dirigeant français a exhorté les alliés de l’Ukraine à donner un « coup de pouce » pour soutenir l’Ukraine, à un moment où l’offensive russe s’est durcie sur le terrain, et a souligné la « détermination » de l’Occident pour que la Russie « ne mette pas fin à ce conflit ».

Mais la position du régime Poutine s’est également durcie au niveau de la politique intérieure, a rappelé Macron, ce qui « a malheureusement été illustré par la mort d’Alexeï Navalny », l’opposant russe récemment mort en prison.

« Nous sommes tous d’accord sur le fait que nous ne voulons pas entrer en guerre contre le peuple russe », a également souligné Macron, mais il a souligné l’idée que nous devons « assurer notre sécurité collective aujourd’hui et demain ».

Les défis ne se situent pas seulement au niveau militaire, mais également à d’autres niveaux, comme la cybersécurité et l’information.

Macron a également félicité la Suède car elle pourra rejoindre l’OTAN après que le Parlement hongrois ait dit oui à son adhésion ce lundi.

Bien qu’il n’ait pas été présent en personne à Paris, le président ukrainien Volodimir Zelensky s’est également exprimé lors de l’ouverture de la conférence avec un message vidéo dans lequel il a remercié Macron pour l’organisation de cet événement et le soutien de tous les alliés.

“Ensemble, nous avons déjà sauvé des millions de vies et ensemble nous devons garantir que Poutine ne puisse pas détruire nos acquis et qu’il ne puisse pas étendre son agression à d’autres pays”, a demandé Zelensky.

Le président espagnol Pedro Sánchez a déclaré lors de sa participation à la conférence que « l’unité continue d’être la meilleure arme contre Poutine ».

Après l’ouverture de la conférence, les dirigeants ont discuté à huis clos pendant plusieurs heures et partagé un dîner de travail.

L’objectif premier de ce forum, préparé quelques jours après la visite de Zelensky à Paris le 16 février et la Conférence de Munich sur la sécurité qui a suivi, est de délivrer un message d’unité et de nier que le soutien à Kiev ait diminué après deux ans de conflit.