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Au Pentagone, entouré de sa petite ceinture congestionnée, rares sont les ménages qui possèdent une voiture. Dans presque tous les quartiers de l’hypercentre, moins de 34 % des Bruxellois possèdent un véhicule, selon les chiffres de 2019 publiés récemment par l’Ibsa et l’Observatoire de la santé et du social de Bruxelles dans les derniers focus communaux, permettant une analyse plus détaillée quartier par quartier.
Ce n’est pas surprenant : plus on s’éloigne du centre, plus le taux de motorisation augmente. Les niveaux les plus élevés se situent en deuxième couronne et surtout au sud de la Région.
Le Brabant wallon, la province belge avec le plus de voitures par ménage : le détail par commune (INFOGRAPHIE)
À Woluwe-Saint-Pierre, on compte le plus grand nombre de voitures par ménage en 2019. Un taux de 0,95, nettement supérieur à la moyenne régionale de 0,6. De plus, 21 % des ménages disposent de deux véhicules et plus, soit le double de la moyenne régionale. De même, Woluwe-Saint-Pierre présente le plus haut taux de voitures de société : 16 % (contre 8 % à l’échelle régionale). “Ceci s’explique principalement par le taux d’emploi plus élevé et les caractéristiques de l’emploi des habitants de Woluwe-Saint-Pierre”, souligne l’Ibsa.
Dans les autres communes du sud également, le taux de motorisation est supérieur à la moyenne régionale : 0,9 à Watermael-Boitsfort et Uccle ; 0,8 à Auderghem. Mêmes tendances pour les voitures de société.
À Bruxelles, 54,5 % des ménages n’ont pas de voiture… avec de grandes différences selon les communes : voici les détails par localité (INFOGRAPHIE)
Proche du métro, moins de voitures
Cependant, en observant de près les communes, on constate des différences significatives selon les quartiers. Une tendance se dégage : le taux de motorisation est moins élevé lorsque les revenus sont plus bas et à proximité des principaux axes de transport en commun.
Ainsi, à Woluwe-Saint-Pierre, on compte moins de véhicules par ménage près des stations de métro Montgomery et Stockel. À Auderghem, le long de la chaussée de Wavre et du boulevard du Triomphe, moins d’un ménage sur deux possède un véhicule.
L’Ibsa tient toutefois à souligner que d’autres facteurs, tels que la composition des ménages et les revenus, sont plus déterminants que la proximité des transports en commun pour expliquer la possession de véhicules : “Le niveau de motorisation à Stockel n’est pas faible. De plus, on constate que dans le secteur Klakkedelle, l’accessibilité en transport public est excellente ; cela n’empêche pas d’atteindre un taux de motorisation très élevé (70 % des ménages possèdent une voiture).”
D’ailleurs, Watermael-Boitsfort semble faire exception à la règle. Paradoxalement, le taux de motorisation est le plus élevé le long des lignes de transport, notamment le long de la vallée de la Woluwe tramifiée et de la voie ferrée. Cependant, le taux élevé de motorisation s’explique davantage par les revenus élevés de ces quartiers.
Une chaussée d’Alsemberg moins motorisée
À Uccle, sans métro non plus, on constate clairement que plus on se dirige vers le sud, plus les voitures sont nombreuses. Dans presque tous les quartiers au sud de l’Observatoire, la proportion de ménages motorisés dépasse les 68 %. En revanche, les ménages sont moins motorisés à la frontière de Forest et d’Ixelles, notamment rue Vanderkindere entre l’avenue Albert et la chaussée d’Alsemberg. Sur une grande partie de cette chaussée, moins d’un ménage sur deux possède un véhicule. Ce taux est à mettre en relation avec les revenus plus bas de la chaussée d’Alsemberg par rapport aux autres quartiers ucclois.
L’Ibsa souligne également que le taux de motorisation est étroitement lié à la présence de logements sociaux. Par exemple, à Watermael-Boitsfort, on observe moins de véhicules dans les quartiers du Logis et de Floréal. À Auderghem, la moitié des ménages n’ont pas de voiture dans le quartier Transvaal, où les logements sociaux sont nombreux. Au contraire, c’est au Chant d’Oiseau que le taux de motorisation est le plus élevé de la commune.
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Les voitures et la pollution sont souvent liées. Cependant, le sud bénéficie d’un avantage considérable à cet égard : la forêt de Soignes, véritable poumon vert de la capitale. Ainsi, Watermael-Boitsfort, malgré l’un des taux de motorisation les plus élevés, est l’entité la moins exposée au NO2. Outre le Bois, il convient de noter que la commune est moins traversée par des axes majeurs attirant des milliers de navetteurs que ses voisines. Pas de Petite Ceinture, d’E411, d’avenue Charles Quint ou de chaussée de Haecht… et donc pas de pollution associée.
