“Un animal sauvage”: nouveau polar psychologique de Joël Dicker

“Un animal sauvage”: nouveau polar psychologique de Joël Dicker

Septième roman de Joël Dicker, “Un animal sauvage”, se déroule à Genève. On y suit le quotidien de deux couples dont les secrets inavouables vont mettre en péril des vies qui semblaient bien rangées. Ce nouveau polar de l’écrivain suisse à succès est plus psychologique que ses précédentes publications.

Depuis la sortie en 2012 de “La vérité sur l’affaire Harry Quebert”, chaque nouvelle publication signée Joël Dicker est une aubaine pour les librairies. Plébiscités par le public, ses romans se retrouvent en tête des ventes aussi bien en Suisse romande qu’en France et s’exportent aussi très bien à l’international.

Arrivé sur les étals le 27 février 2024, son septième roman, “Un animal sauvage”, ne devrait pas déroger à la règle. Présenté comme un “polar doublé d’un thriller psychologique au suspense haletant”, c’est le deuxième livre de l’écrivain genevois, après “L’affaire Alaska Sanders” (2022), à paraître aux éditions Rosie & Wolfe qu’il a créées il y a deux ans.

Des apparences trompeuses

“Un animal sauvage” débute à Genève alors que deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie. Mais ce braquage est loin d’être un banal fait divers, comme on le découvrira petit à petit. En parallèle et avec des allers-retours dans le temps, on suit le quotidien de deux couples. D’un côté Sophie et Arpad Braun, qui habitent dans une maison de rêve située sur la commune de Cologny. Riches et beaux, ils projettent l’image d’un couple parfait: elle est une avocate talentueuse qui attire tous les regards et lui un banquier brillant.

En contrepoint de cette apparente vie idyllique, on fait la connaissance de leurs voisins, Greg et Karine, un couple qui bat un peu de l’aile. Bien moins fortunés que les Braun, ils habitent dans un lotissement surnommé “la verrue”. Policier, Greg est complètement obsédé par sa voisine Sophie qu’il espionne jusque dans sa maison. Quant à son épouse, elle est en totale admiration devant cette avocate qui est devenue une amie.

Chacun de leur côté, Greg et Karine envient le couple Braun, si parfait et à qui tout réussit. Mais les apparences sont trompeuses. Trois de ces quatre personnages ont des secrets inavouables, que va mettre en péril l’arrivée impromptue de l'”animal sauvage” du titre, un Français qui n’a que faire des codes et usages de la bonne société genevoise.

S’affranchir de la réalité

Alors que l’auteur avait placé jusqu’ici la plupart de ses intrigues aux Etats-Unis, cette fois-ci c’est à Genève que cela se passe. Une ville dans laquelle il a grandi et où il vit toujours. Interviewé dans l’émission Vertigo du 28 février, Joël Dicker explique: “J’ai toujours eu envie de raconter cet univers qui est le mien, la Suisse, Genève, mais ce n’est pas simple de s’affranchir complètement des limites de la réalité. C’était beaucoup plus simple avec les Etats-Unis, que je connais très bien, mais qui sont si loin que j’avais le sentiment d’être libre de faire ce que je voulais. Quand vous êtes à Genève et que votre roman s’y situe, il est difficile de ne pas se sentir pris dans le piège du réel. Cela m’a pris du temps pour arriver à débrider mon imagination”.

Dans ce nouveau roman, la cité de Calvin est évoquée à travers ses banques, la richesse de ses habitants et habitantes. On y évoque aussi le braquage d’une bijouterie de luxe et le blanchiment d’argent. Des thématiques qui paraissent très “cliché”, ce que l’auteur reconnaît entièrement. “Les clichés ne me font pas peur. Ce sont des dénominateurs communs, une base commune sur laquelle on peut ensuite développer, à la lumière de notre esprit, de notre vie, de ce qu’on a vécu. C’est un élément qui est important pour moi.”

La liberté d’écrire

En interview, Joël Dicker a souvent indiqué n’avoir pas de plan préétabli de son intrigue avant de se lancer dans l’écriture. Pour “Un animal sauvage”, il confirme avoir continué à procéder de la sorte. “Pas de plan, c’est être libre”, affirme-t-il avant de préciser: “C’est une façon de faire qui m’offre cette liberté de création. Je crois que s’il y avait un plan avec un début, un milieu et une fin, je ne sais même pas si j’écrirais un livre. C’est personnel, mais je n’aurais pas la motivation de passer deux ans ou parfois plus sur un texte s’il n’y a pas pour moi cette envie de savoir [ce qui va arriver]”.

Actuellement en pleine tournée promotionnelle en France, Belgique, Suisse et Italie pour ce nouvel ouvrage tiré à 450’000 exemplaires, Joël Dicker sera aussi l’un des trois écrivains suisses invités d’honneur du Salon du livre de Genève du 6 au 10 mars 2024, avec la Jurassienne Elisa Shua Dusapin et l’autrice de BD genevoise vivant à Bruxelles Léonie Bischoff.

Des propos recueillis par Anne Laure Gannac

Adaptation web: Andréanne Quartier-la-Tente

Joël Dicker, “Un animal sauvage”, éditions Rosie & Wolfe, février 2024

Joël Dicker est l’invité de Quartier Livre le dimanche 3 mars 2024 à 16h. Une émission à écouter en direct sur RTS La 1ère puis à retrouver sur JouerRTS.
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