En cette période de crise politique due au report de l’élection présidentielle, les médias sénégalais et la classe politique ont unanimement condamné l’attaque à l’arme blanche contre la journaliste et directrice de la chaîne de télévision Maïmouna Ndour Faye à Dakar dans la nuit du 28 au 29 février.
Cette agression suscite une vive indignation au Sénégal, qui est plongé dans une grave crise politique depuis le report de l’élection présidentielle. Le journal gouvernemental sénégalais Le Soleil a qualifié cet acte de “barbare injustifiable”.
Maïmouna Ndour Faye, journaliste et directrice générale de la chaîne privée 7TV, a été sauvagement agressée et poignardée à trois reprises près de son domicile à Dakar. Elle a été rapidement hospitalisée et son état est stable.
Le motif de l’agression est pour le moment inconnu. Maïmouna Ndour Faye anime une émission populaire intitulée “L’invité de FMN” où elle reçoit régulièrement des personnalités politiques, et est connue pour ses prises de position franches et parfois polémiques. Elle a précédemment signalé avoir reçu des menaces de mort.
Des organisations de défense des droits humains au Sénégal ont appelé à une enquête et à un procès équitable pour l’auteur de l’agression toujours en fuite. Ces organisations soulignent que cette attaque s’inscrit dans une série d’attaques contre des journalistes et des médias ces dernières années, souvent restées impunies.
Reporters Sans Frontières (RSF) rappelle que Maïmouna Ndour Faye fait partie d’une vingtaine de journalistes attaqués au Sénégal en février, marqué par la crise politique due au report de l’élection présidentielle.
Le président Macky Sall a fermement condamné cet acte de violence contre la journaliste et a souligné l’importance de protéger la liberté de la presse en toutes circonstances. L’opposition a également condamné cette attaque et a appelé les autorités à résoudre cette affaire.
Des journalistes se sont rassemblés en soutien à Maïmouna Ndour Faye devant les locaux de la 7TV, demandant aux autorités d’assurer la sécurité des journalistes. Des responsables politiques de tous bords ont également exprimé leur soutien à la journaliste et leur attachement à la liberté de la presse.