La fin de la navette Toulouse-Orly : les explications d’Air France

Toulouse victime d’un “déclassement” ? Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’Etat chargée de la ville, a été questionnée mardi sur les raisons qui ont poussé Air France à supprimer en 2026 les navettes reliant Orly à la Ville rose.

“Les annonces de la compagnie Air France doivent s’analyser au regard des évolutions structurelles de la demande sur le marché domestique depuis la crise sanitaire”, a d’abord expliqué l’élue, qui a rappelé que “le trafic de la navette Orly-Toulouse est passé de près de 300 000 passagers en 2019 à moins de 150 000 passagers en 2023.”

“Condition de la pérennité” d’Air France

“Dans ce contexte, il est justifié qu’Air France recherche des solutions pour limiter le poids des lignes déficitaires sur son modèle économique et améliorer sa rentabilité”, a défendu Sabrina Agresti-Roubache, qui répondait à une interpellation de la députée haut-garonnaise Monique Iborra. “C’est la condition de sa pérennité face à la concurrence”, a-t-elle ajouté.

Concédant toutefois que “ces évolutions ne doivent pas se faire au détriment des territoires et de leur connectivité”, la secrétaire d’Etat a assuré qu’elle veillerait à ce que le groupe Air France reste à Toulouse “un acteur majeur au service du territoire.”

Mais Monique Iborra a fait savoir qu’elle n’était “pas convaincue” par les arguments d’Air France. “Le calendrier tel qu’il est prévu sans aucune concertation n’est pas acceptable”, a-t-elle déploré. “Nous demanderons, mes collègues députés et bien au-delà, un rendez-vous avec le Ministre (…) pour que les décisions prises de manière unilatérale, pour des raisons que l’on peut entendre mais qui ne sont pas les nôtres, soient révisées.”