Depuis plus de 20 ans, Grégory Burion vit dans une agréable petite maison située dans une ruelle d’Houdeng-Aimeries. Il a accueilli avec bienveillance l’arrivée d’un nouveau voisin il y a 9 ans. “Il a effectué quelques travaux et a laissé des déchets dans sa cour, située à quelques mètres de l’entrée de mon jardin”, explique-t-il. “Les jardins du voisinage sont assez proches les uns des autres dans le quartier, ce qui crée une certaine proximité. Cependant, ces déchets n’ont pas été déplacés d’un centimètre en 9 ans. De plus, son jardin n’est pas entretenu et d’autres déchets sont entreposés contre le mien.”
Cette situation entraîne, selon Grégory, une prolifération de rats dans le quartier. “Ils sont partout, tout le temps. Ces déchets les attirent et leur servent de refuge. Il en va de même pour les mauvaises herbes.”
Grégory a déjà sollicité l’intervention de la Ville à travers ses agents constatateurs et l’Unité Verte de la Ville, mais rien n’y fait. “Je suis vraiment désespéré et je ne sais plus vers qui me tourner…”
La Ville impuissante
Selon le bourgmestre, vu l’échec des tentatives de conciliation par la police ou les agents constatateurs qui ont bien verbalisé le voisin en question, la seule solution serait de saisir la Justice de Paix. “Les compétences d’un bourgmestre sont limitées et ne empiètent pas sur celles d’un Juge de Paix”, a confié Jacques Gobert. “Malheureusement, je n’ai pas le pouvoir d’intervenir dans les problèmes de M. Burion qui refuse de s’adresser au Juge de Paix, alors qu’une procédure de conciliation est gratuite! Si le voisin n’est pas présent lors de cette conciliation, M. Burion devra assigner le voisin et, s’il le souhaite, se faire assister par un avocat, ce qui n’est pas obligatoire.”
Grégory Burion était en train d’entamer la procédure pour recourir au juge de paix. “Le problème, c’est qu’ils sont débordés. On voit souvent des reportages à la télévision qui abordent ces problèmes. Je n’ai pas envie de déranger un juge de paix avec de tels soucis, mais je pense ne pas avoir le choix…”
En ce qui concerne spécifiquement la présence de rats dans le quartier, l’échevine ECOLO Nancy Castillo rappelle que “ils sont plus nombreux en ville qu’auparavant, mais surtout, moins timides. Ce sont des animaux intelligents qui savent comment contourner les pièges qui leur sont tendus. Nous organisons régulièrement des campagnes de dératisation, mais elles sont de moins en moins efficaces…”