Problème de sécurité sur les chantiers bruxellois: un flou persiste

Problème de sécurité sur les chantiers bruxellois: un flou persiste

Selon le député libéral, le chantier est qualifié de “spot de prostitution et de toxicomanie”. Les travaux ont commencé en novembre 2020 mais ont connu des retards en raison notamment du manque de coordination entre les interventions de la Stib et celles de Bruxelles Mobilité, déplorés par la bourgmestre Cécile Jodogne (Défi). “Pendant deux ans, on a eu des barrières, des trous… Un no man’s land. C’était dangereux, une honte pour les riverains, les cyclistes, les piétons. J’ai écrit à Bruxelles Mobilité.” Depuis la fin de l’année, les conditions se sont effectivement améliorées, il ne reste désormais que les finitions à réaliser lorsque les conditions météorologiques le permettront.

En commission ce mardi, la ministre Elke Van den Brandt (Groen) a confirmé la “situation problématique” de ce long chantier dans le quartier schaerbeekois. “Les agents de Bruxelles Mobilité ont signalé au SIPPT (registre de faits de tiers) les exactions auxquelles ils ont assisté : relations sexuelles sur la voie publique, défécations sur le matériel de chantier, attaque armée sur du personnel de l’entreprise pour vol de matériaux et d’outils, vols répétés dans les véhicules…”

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En raison du climat d’insécurité, les agents de Bruxelles Mobilité doivent se déplacer en groupe. “Nos agents ont décidé de se déplacer en groupes d’au moins deux personnes, de préférence mixtes, pour réduire les risques et renforcer la sécurité subjective.”

Un manque de clarté concernant les chantiers

Ce cas spécifique soulève la question générale de la sécurité sur les chantiers bruxellois. Et à ce sujet, une zone de flou persiste. Pour Schaerbeek, les choses sont claires : “les zones de chantier doivent être sécurisées par les personnes travaillant sur le chantier”, rappelle Cécile Jodogne. La ministre régionale le reconnaît, mais souligne toutefois que Bruxelles Mobilité ne devrait pas assumer des tâches de sécurité en remplacement de la police et que les problèmes vont au-delà des barrières.

Afin de réduire les risques, les futurs cahiers des charges incluront des caméras. Il est envisageable que si ces problèmes de sécurité persistent, les entreprises décident à l’avenir de recruter des vigiles pour assurer la sécurité de leurs ouvriers sur le chantier, ainsi que du personnel de Bruxelles Mobilité présent sur place. Cependant, cette approche ne résoudra pas les problèmes de sécurité au-delà des barrières délimitant l’espace du chantier, car les agents de Bruxelles Mobilité doivent se rendre sur les chantiers et certains passages posent également problème.

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