Du 11 au 18 février, 33 enfants étaient hébergés à Crévoux, dans les Hautes-Alpes, pour un séjour de ski à 1.040 euros la semaine au départ de Paris et 760 euros sans départ de la capitale. Ce qui aurait dû être une semaine de vacances agréable a malheureusement tourné au cauchemar pour certains : parmi les 33 enfants âgés de 9 à 15 ans, une douzaine est tombée malade. Sur place, le médecin qui en a vu quelques-uns a évoqué un virus, mais certains doutes ont été soulevés par les parents car des enfants ont signalé avoir trouvé de petits morceaux du plafond voûté dans leur assiette.
« Les enfants ont remarqué que dans leurs assiettes, il y avait des petits cailloux, des petits bouts de ciment, qui tombaient des voûtes en pierre », a confirmé l’une des animatrices, Clémence, à BFMTV. Parmi les malades, trois enfants ont été emmenés aux urgences. Henri, 13 ans, n’a pas consulté de médecin, mais il a partagé avec des journalistes parisiens avoir également souffert d’une diarrhée épouvantable. « Ça me faisait mal et en plus j’étais hyper fatigué », a-t-il rapporté dans des propos relayés par nos confrères de La Voix du Nord.
« Quelques moisissures à traiter »
De retour chez eux, son histoire et celle d’autres enfants effraient les parents, qui communiquent via Whatsapp. Dans le groupe, ils partagent d’autres photos : des douches moisies et d’autres témoignages. Ils découvrent ainsi que du soda périmé a également été servi à leurs enfants, ce que le directeur du centre a confirmé à BFMTV. « Effectivement, je ne l’ai pas remarqué. Lorsque cela est arrivé sur les tables des enfants, elles étaient presque vides et je n’ai pas pu intervenir pour les retirer », a-t-il expliqué au téléphone, sans savoir qu’il était enregistré par la chaîne d’informations en continu. Interrogé sur l’état vétuste des installations, il a mentionné avoir fait repeindre les murs. En ce qui concerne les enfants malades, il a expliqué ne pas avoir fait venir le médecin à plusieurs reprises, car celui-ci lui aurait dit qu’il n’y avait « rien à faire », les enfants étant confrontés à un virus. « Je ne vois pas où est l’insécurité dans cette affaire. Je suis perplexe », a-t-il conclu. En attendant, la préfecture des Hautes-Alpes a ouvert une enquête sur place et a indiqué : « Selon le service départemental de la Jeunesse et des Sports, l’ensemble du bâtiment, y compris les sanitaires, doit être rénové avec quelques moisissures à traiter. Cependant, aucune non-conformité majeure n’a été constatée. »