Alors que l’Assemblée nationale a validé l’accord bilatéral de sécurité entre Paris et Kiev, une majorité de citoyens français estime qu’il est nécessaire de continuer à soutenir l’Ukraine dans son conflit contre la Russie, tout en évitant de s’impliquer trop directement pour éviter une confrontation directe.
Vladimir Poutine, au pouvoir en Russie depuis un quart de siècle, est en lice pour une nouvelle élection présidentielle cette semaine, suscitant des inquiétudes parmi les Français. Selon un sondage de l’institut Elabe pour BFMTV dévoilé le jeudi 14 mars, 61% des Français considèrent Vladimir Poutine comme une menace réelle pour la sécurité de la France.
Les répondants pensent que celui qui a déclenché un conflit en Ukraine en février 2022 pourrait franchir de nouvelles frontières, avec 60% d’entre eux estimant qu’il pourrait attaquer un pays de l’OTAN, notamment les pays frontaliers tels que la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie ou la Pologne, dans les années à venir. En revanche, 23% pensent que cela n’arrivera pas.
Le soutien à l’Ukraine est partagé, mais certaines voix s’élèvent pour préconiser une assistance sans limite pour contrer une éventuelle victoire de Vladimir Poutine. D’autre part, 21% estiment qu’il est temps de laisser l’Ukraine se défendre seule face à la Russie.
Par ailleurs, l’attitude d’Emmanuel Macron à l’égard du conflit en Ukraine fait débat, avec certains alliés se sentant déstabilisés. Malgré un soutien de 70% parmi son électorat, 57% des Français pensent que le Président a eu tort de durcir le ton face à la Russie.
Dans ce contexte, aucun leader politique ne semble bénéficier d’une majorité de confiance pour gérer la situation internationale liée à la guerre en Ukraine. Marine Le Pen arrive en tête avec 34%, suivie par Emmanuel Macron avec 32% et des dirigeants LR avec 31%. Les dirigeants du PS se placent en tête du côté des partis de gauche avec 24%, contre 17% pour LFI et EELV.
Ces données ont été recueillies auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatives des résidents français âgés de 18 ans et plus, interrogées par Internet du 12 au 13 mars 2024.