Comment cela s’explique-t-il ? Le coup de grâce, c’est le Covid : l’usage des masques et le fait qu’on ne se parle plus de près pendant un certain nombre de mois. L’habitude du chewing-gum a été abandonnée. Directement, les ventes chutent d’un tiers. Du jour au lendemain. Et, depuis lors, les ventes n’ont jamais redécollé.
Tout à coup, c’est comme si on avait pris conscience que le chewing-gum a cette particularité de n’être ni vraiment un objet, ni vraiment un aliment. (Comment qualifier le chewing-gum ? Vraie question !) Nous avons pris conscience que le chewing-gum était superflu.
Le chewing-gum souffre tout à coup d’un vrai déficit d’image.
Il y a eu un déclic : le chewing-gum c’est un peu l’ancien monde. C’est un des emblèmes de la mondialisation. Grand vecteur du soft power américain arrivé dans les poches des GI’s à la Libération. D’ailleurs la grande valeur sur laquelle les marchands de gomme se positionnent en premier lieu, c’est la liberté.
Puis, le chewing-gum devient le sommet du cool et de l’American way of life.
Pour la jeunesse peps des années 80.
Pour la jeunesse giga sympa des années 90.
Pour la jeunesse “kikoo lol” des années 2000.
Mais aujourd’hui, et c’est un peu un comble, le chewing-gum ne colle plus à la vision des jeunes générations. Notamment parce qu’il trop sucré, trop artificiel, trop polluant et trop salissant.
C’est la génération X (née entre 1965 et 1980) qui est la plus grande consommatrice de chewing-gums. Mais Les “millénials” et la génération Z ne sont pas tellement intéressés, et sont beaucoup plus (semble-t-il) sur les bonbons acidulés.
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