Donald Trump aura mis un peu plus d’un mois pour tenter d’éteindre l’incendie qu’il avait allumé avec ses propos sur l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). L’ancien président américain a assuré, mardi 19 mars, que ses récentes menaces contre certains pays de l’Alliance atlantique étaient avant tout une « manière de négocier » avec eux.
Le milliardaire républicain, qui affrontera l’actuel président des Etats-Unis, le démocrate Joe Biden, lors de l’élection du 5 novembre, reproche régulièrement aux alliés de l’OTAN de ne pas la financer suffisamment. Le 10 février, lors d’un meeting en Caroline du Sud, il avait franchi un pas supplémentaire en menaçant, dans le cas où il serait réélu, de ne plus garantir la protection des pays membres de l’Alliance face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part financière à l’organisation.
Lors de ce meeting, il avait rapporté une conversation avec l’un des dirigeants d’un pays membre de l’OTAN, sans le nommer. « Un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit : “Eh bien, monsieur, si on ne paie pas et qu’on est attaqués par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?” avait-il raconté, avant de révéler sa réponse : “Non, je ne vous protégerais pas. En fait, je les encouragerais à vous faire ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos dettes.”
Ces déclarations avaient été vivement critiquées par plusieurs dirigeants européens et par M. Biden, qui avait dénoncé des propos “affligeants et dangereux”.
« Un océan qui nous sépare de certains problèmes »
“C’est une manière de négocier” a balayé, mardi, M. Trump, lors d’un tête-à-tête avec Nigel Farage, figure de l’extrême droite britannique. “Les Etats-Unis doivent payer leur part, pas la part de tout le monde” a estimé l’ex-homme d’affaires, sur la chaîne GB News.
Il s’est d’ailleurs targué d’avoir contribué au renflouement des caisses de l’Alliance. “Ils ont commencé à payer grâce à ces commentaires” a-t-il affirmé, sans donner d’exemple.
“N’oubliez pas que tout ça est plus important pour eux que pour nous. Nous, on a un océan qui nous sépare de certains problèmes” a-t-il souligné, mardi. “Un grand et bel océan” a-t-il ajouté.