Ce programme de “quantification du fardeau environnemental et professionnel de la maladie”, mené dans le cadre du quatrième plan national santé-environnement (PNSE4), vise à “améliorer l’estimation et la disponibilité des indicateurs de santé à l’échelle nationale et infranationale, ainsi qu’à estimer l’impact de l’environnement sur la santé”, a déclaré l’agence sanitaire.
La première étape de cette étude -dont la méthodologie et les résultats ont été présentés la semaine dernière dans un rapport par Sabrina Delaunay-Havard, chargée de projets et d’expertises scientifiques chez SPF- a consisté à identifier les associations maladie-facteur de risque à étudier en priorité. Pour ce faire, la chercheuse a d’abord identifié les maladies et traumatismes qui contribuent le plus “au fardeau total de la maladie en termes de charge de morbidité globale (mesurée par les DALY), de mortalité ou de morbidité”, puis a identifié les facteurs de risque environnementaux ou professionnels les plus liés à ces maladies et traumatismes.
Le DALY, ou “années de vie ajustées sur l’incapacité”, est un “indicateur de santé synthétique combinant les données de mortalité et de morbidité” permettant de “comparer et de classer les facteurs de risque environnementaux et professionnels en fonction de leur impact sur la santé”, souligne SPF. Il constitue “un outil essentiel pour la priorisation, la surveillance et le plaidoyer en vue d’orienter les politiques publiques et les stratégies de prévention en matière de santé-environnement et de santé au travail”.
Parmi les neuf associations prioritaires identifiées, trois concernent les cancers de la trachée, des bronches et du poumon, en lien avec :
- l’exposition professionnelle à l’amiante
- l’exposition à la pollution atmosphérique aux particules fines PM2.5
- l’exposition au radon résidentiel.
Deux associations concernent les cardiopathies ischémiques, en lien avec :
- l’exposition aux PM2.5
- l’exposition aux basses températures.
Deux associations portent sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC), en lien également avec l’exposition aux PM2.5 et aux basses températures.
Enfin, une association concerne les lombalgies en lien avec l’exposition à des facteurs de risque ergonomiques, et une autre concerne les chutes accidentelles en lien avec les accidents du travail.
Cette liste, élaborée à partir des données des programmes d’estimation du fardeau mondial de la maladie, le Global Burden of Disease (GBD) et le Global Health Estimates (GHE), “constitue la base scientifique sur laquelle l’Agence s’appuiera pour orienter ses futurs travaux sur cette thématique”, a indiqué SPF.
La prochaine étape du projet consistera à évaluer “la faisabilité d’estimer le fardeau associé à l’une des neuf associations prioritaires choisies”, en l’occurrence l’association AVC-PM2.5.
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2024-03-21 16:14:38
