21 mars 2024 Aujourd’hui à 8h05
Mis à jour le 21 mars 2024 à 11h09
IBA, spécialiste de la protonthérapie contre le cancer, a vu sa marge opérationnelle se réduire à 1,5%, mais continue de viser 10% d’ici 2026.
IBA a terminé l’année 2023 avec une perte nette de 9 millions d’euros, alors qu’elle a enregistré un bénéfice de 6 millions d’euros en 2022. Cela était évident dès jeudi résultats annuels.
L’entreprise wallonne évoque, entre autres, les investissements, les retards des clients avec ses systèmes de protonthérapie et la pression inflationniste. L’année dernière, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 429 millions d’euros, en hausse de 19 pour cent et conforme aux attentes.
Au final, IBA a enregistré pour 2023 un bénéfice d’exploitation avant amortissements de plus de 19 millions d’euros (soit une baisse de plus de 10 %) et un bénéfice d’exploitation de 6,4 millions d’euros. (voir le tableau ci-dessous).
1,4 milliard
Carnet de commande
Le carnet de commandes d’IBA contient des commandes d’une valeur de 1,4 milliard d’euros.
“Un deuxième semestre solide nous a permis d’afficher un résultat opérationnel positif pour l’ensemble de l’année”, déclare le PDG Olivier Legrain, qui évoque également des retards dans les commandes de systèmes de protonthérapie.
IBA dispose d’un carnet de commandes de 1,4 milliard d’euros, mais son chiffre d’affaires ne se réalise que progressivement, à mesure que progressent la construction, l’expédition et l’installation de systèmes de protonthérapie – qui coûtent des dizaines de millions d’euros.
L’entreprise wallonne est active dans une multitude d’activités et de secteurs. Elle génère environ 60 pour cent de ses revenus grâce à la protonthérapie : la moitié grâce aux appareils, l’autre moitié grâce aux services ou aux contrats de maintenance pluriannuels. Elle construit ses accélérateurs, cœur battant des systèmes de protonthérapie, à Louvain-la-Neuve. Ils sont assemblés sur place dans le monde entier.
Le chiffre d’affaires de ces systèmes de protonthérapie a légèrement augmenté par rapport à 2023, de 4,7 pour cent, pour atteindre 229 millions d’euros. IBA a enregistré une perte (rebit) de plus de 23 millions d’euros avec la division l’année dernière, contre un bénéfice opérationnel de 4,4 millions d’euros un an plus tôt.
“Cela est dû aux retards des clients, à nos investissements en production et en développement et à la baisse des marges sur les projets plus anciens d’avant 2022”, explique Legrain. Le concurrent américain Varian ne construit plus de systèmes de protonthérapie depuis 2022, ce qui a réduit la pression sur les prix.
Outre les systèmes de protonthérapie, IBA produit également des accélérateurs pour des applications industrielles, telles que la stérilisation d’équipements médicaux et d’aliments emballés, ainsi que des radio-isotopes médicaux pour le diagnostic et le traitement du cancer.
Ces accélérateurs ont notamment connu une forte croissance l’année dernière, avec une augmentation du chiffre d’affaires de plus de 50 pour cent. « C’est notre segment qui connaît la croissance la plus rapide et qui est très rentable », explique Legrain. “Nous avons principalement augmenté notre part de marché dans la stérilisation des dispositifs médicaux.”
Dans le domaine des accélérateurs pour applications industrielles, IBA a réalisé l’année dernière un bénéfice d’exploitation (rebit) de 24 millions d’euros, soit une multiplication par quatre.
Vice-PDG
Le plus petit service de dosimétrie fournit des équipements permettant que la radiothérapie dans les hôpitaux soit effectuée au bon endroit du corps et avec le bon dosage.
Pour l’avenir, IBA réitère son engagement envers ses attentes à moyen terme. Cela signifie qu’elle vise une croissance moyenne du chiffre d’affaires de 15 % entre 2022 et 2026, ce qui doublerait presque le chiffre d’affaires sur cette période.
D’ici 2026, la marge bénéficiaire devrait s’améliorer jusqu’à environ 10 pour cent. «Nous nous attendons à ce que la rentabilité de la protonthérapie s’améliore et que les accélérateurs pour applications industrielles, avec de bonnes marges, pèsent davantage dans les chiffres», précise Legrain.
En marge des résultats annuels, la société indique que l’ex-dirigeant de Bpost Henri de Romrée, nommé responsable de la stratégie en novembre, a été nommé directeur général adjoint.
2024-03-21 19:39:24
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