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La place des magazines culturels – mondoperaio

by Nouvelles
La place des magazines culturels – mondoperaio

2024-03-13 18:09:52

Lorsque nous avons commencé à parler du passage au numérique, il semblait que tous les produits papier imprimés seraient du jour au lendemain remplacés par le Web. Les choses ne se sont pas passées ainsi, même dans le domaine spécifique des magazines culturels. Certains sont des « digital natives », mais d’autres sont restés au format papier et d’autres encore ont choisi d’y ajouter le format numérique.

On ne sait pas combien de temps durera cette situation très complexe, mais aussi toujours très conditionnée par les coûts élevés du papier. Quoi qu’il en soit, l’avènement du Web a profondément transformé les méthodes de communication de tous les magazines, même de ceux qui ont décidé de rester uniquement sur papier, car dans tout l’univers de la communication humaine domine une autre dimension temporelle, celle de l’instantané. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de place pour ce qu’on appelle les « longues pensées ». C’est plutôt ici que se mesurera le sort des magazines culturels, généralement caractérisés par une plus grande réflexivité que celle des publications périodiques traditionnelles.

Potentiellement, l’espace serait énorme, qu’il soit en ligne ou non. Comme nous le savons de plus en plus, la communication se fait sur les réseaux sociaux, sous des formes apparemment libres, mais en réalité conditionnées par les propriétaires des grandes plateformes. Où, comme quelqu’un l’a dit à juste titre, la communication n’est gratuite que parce que vous n’êtes pas l’acheteur mais le produit à vendre, avec vos données si tentantes pour beaucoup, sur les marchés de biens comme sur les marchés de la politique. Cependant, il s’agit d’une information et d’une communication très médiocres et dominées par le moment présent.

L’état actuel des médias traditionnels en Italie prête à des considérations encore plus tristes. Outre le fait que les ventes des journaux sont en chute libre (par rapport à une audience des magazines toujours beaucoup plus limitée mais plus résistante), c’est surtout la qualité de l’information télévisée qui a diminué ces dernières décennies. Les diffusions d’informations, y compris politiques, n’existent pratiquement pas, tout comme le débat politique n’existe plus. Ce sont les journalistes qui chantent seuls entre eux une messe sans fin dans les talk-shows. L’homme politique, lorsqu’il en existe, est une sorte de garde spéciale entourée de journalistes, habituels dans toutes les émissions, qui récitent inévitablement un scénario. Où est le pluralisme dans ces conditions ? La télévision italienne ne sera pas la télévision russe. Mais il est dominé par des cartels qui produisent une information de plus en plus floue, obscurcie par le protagoniste et le narcissisme de la majorité.

A l’opposé, on peut placer l’information et la formation strictement scientifiques produites par les universités et les centres de recherche. Ici aussi, la qualité peut être remarquable. Mais le langage est presque toujours trop spécialisé pour pouvoir s’adresser au grand public (devenant ainsi l’un des facteurs alimentant le populisme).

Entre les communications sociales et les divertissements télévisés qui ne fournissent pas de véritables informations d’une part, et les produits trop élitistes des universités et des centres de recherche, il y a désormais un désert. Ou plutôt, il existe un espace qui pourrait encore être occupé par les magazines culturels, qui pourraient certes produire une information de qualité, mais sous certaines conditions.

Ici, le rôle des magazines de culture politique devient crucial. C’est-à-dire de ces revues qui, en exprimant une tradition politique aux traits plus ou moins marqués, l’ont comparée à d’autres, et en même temps se sont ouvertes à différentes formes et expressions de la culture répandues dans la société. Pourtant, les interactions entre les magazines de culture politique n’ont pas été plus grandes que celles, très limitées, qui ont caractérisé les magazines culturels en général. On aurait pu penser que cela était dû aux conflits idéologiques de la première phase de la République. Mais après l’effondrement ou la transformation radicale des partis à l’origine de ces magazines, les barrières sont restées très hautes, comme si elles pouvaient avoir la même explication. Il faut les détruire avant qu’il ne soit trop tard.



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