Les États-Unis et l’UE cherchent pour la première fois à un cessez-le-feu à Gaza

Les États-Unis et l’UE cherchent pour la première fois à un cessez-le-feu à Gaza

2024-03-22 00:27:53

Washington / Bruxelles·lesLe secrétaire d’État des États-Unis, Anthony Blinken, a annoncé ce jeudi que son pays avait soumis au Conseil de sécurité de l’ONU le projet visant à demander « un cessez-le-feu immédiat » à Gaza. C’est le texte que le président Joe Biden avait déjà promis de présenter il y a deux semaines, peu après que Washington ait voté pour la troisième fois contre une résolution soumise aux Nations Unies pour arrêter les hostilités dans la bande de Gaza. À l’époque, la demande était dirigée par l’Algérie, et les États-Unis s’y étaient opposés, arguant qu’ils voulaient soumettre leur propre texte.

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Le document remis à l’ONU conditionne le cessez-le-feu à “la libération des otages” capturés par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre. Il est prévu qu’il soit voté ce vendredi. À ce moment-là, on saura si la proposition répond aux conditions nécessaires pour qu’une résolution soit approuvée : qu’elle obtienne le soutien de neuf pays et qu’elle ne fasse l’objet du veto d’aucun membre permanent (comme la Russie ou la Chine).

C’est la première fois que les États-Unis présentent une demande explicite de cessez-le-feu à Gaza. Ce geste, qui répond également aux pressions internes que subit Biden en pleine année électorale, représente le point culminant des pressions exercées sur Israël, et en particulier sur le président Benjamin Netanyahu.

Tout au long du mois de mars, le terrain était déjà préparé, tant avec les critiques de Kamala Harris à l’égard du gouvernement israélien qu’avec l’annonce de la création d’un port temporaire pour acheminer l’aide humanitaire aux Palestiniens de la bande de Gaza, qui meurent de faim à cause de la crise. Bombardements israéliens.

L’Europe appelle également à un cessez-le-feu

Il a fallu des mois de discussions et plus de 30 000 morts dans la bande de Gaza, mais l’Union européenne est aussi finalement parvenue à un accord pour appeler à un cessez-le-feu. Ainsi, pour la première fois depuis l’attaque du Hamas contre Israël, les Vingt-Sept ont réussi, lors du Conseil européen de ce jeudi, à concilier leurs positions avec un conflit qui les a historiquement divisés et ils exigent -littéralement- « une pause humanitaire immédiate conduisant à une à un cessez-le-feu durable. »

Maintenant, qu’implique exactement cette affirmation ? La position européenne est essentiellement symbolique et vise avant tout à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin au conflit afin que “la libération inconditionnelle de tous les otages et l’apport d’une aide humanitaire” puissent être effectués. Dans le même esprit, les partenaires européens souhaitent ouvrir « un accès rapide, complet et sûr à l’aide à Gaza » par « toutes les routes possibles » dans le but de garantir « une assistance essentielle et des services de base » aux habitants de la région. Quoi qu’il en soit, une partie du vocabulaire est volontairement ambiguë pour que tous les États membres, des plus pro-palestiniens, comme l’Espagne, l’Irlande ou la Belgique, aux plus prosionistes, comme l’Allemagne, s’y sentent à l’aise. Et comme le soulignent des sources communautaires, « le plus important » pour les Vingt-Sept, c’est « le ton et le message global qu’on veut envoyer » sur la guerre de Gaza, et « pas tant les mots précis qu’ils finissent par accepter ». “. “Pour interpréter ces accords typiques de Bruxelles, il faut presque être philologue”, plaisante une source diplomatique.

D’un autre côté, et sur cette question les revendications sont effectivement claires et nettes, les Vingt-Sept ont demandé à Israël de “ne pas mener d’opération terrestre à Rafah”, comme l’insistent depuis un certain temps différents dirigeants de l’UE, même la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui s’est toujours positionnée davantage du côté des autorités israéliennes que de la Palestine. “Cela aggraverait la situation humanitaire déjà catastrophique [de Rafah]”, résume les conclusions convenues par les chefs d’État et de gouvernement européens réunis ce jeudi à Bruxelles.



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