La nageuse Malia Metella participera au relais de la flamme olympique qui se déroulera en Guyane au mois de juin prochain. Celle qui a brillé aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004 est une sportive engagée et solidaire. Nous l’avons rencontrée dans le désert saharien lors de la 10e édition de Sahraouiya, une aventure exclusivement féminine au Maroc.
Entre l’Atlantique et le Sahara, c’est dans ce petit coin de paradis que Malia Metella nous a donné rendez-vous. Après quinze ans loin des bassins, la vice-championne olympique du 50 mètres nage libre a réinventé sa vie. “J’ai vécu la transition difficile d’un athlète de haut niveau. J’ai su la gérer grâce au soutien de ma famille et de mes amis. Je suis maintenant investisseuse et entrepreneuse dans des startups. Ma vie est remplie de rencontres qui m’ont permis d’évoluer en tant que femme dans le milieu professionnel. Chaque jour j’apprends quelque chose de nouveau, et je pense que c’est ce qui a défini ma carrière après le sport”, explique-t-elle.
En 2021, aux côtés du jeune athlète paralympique Théo Curin et de l’éco-aventurier Mathieu Witvoet, la vice-championne olympique a traversé le lac Titicaca, parcourant 122 kilomètres à la nage à 3800 mètres d’altitude dans la cordillère des Andes. “Cette traversée a représenté pour moi une deuxième finale olympique, aux côtés de deux garçons que j’apprécie énormément et qui sont devenus très proches grâce à cette expérience”, détaille l’athlète.
Au cœur du désert marocain, Malia Metella a défendu la cause des femmes à travers son association “les âmes claires”, nommée ainsi d’après le quartier où elle a grandi, et dont l’objectif est d’organiser et promouvoir divers événements sportifs et culturels.
Le défi sportif Sahraouiya, un raid multisports axé sur la solidarité et le dépassement de soi, correspond parfaitement à l’état d’esprit et à l’engagement de Malia Metella. “Pour nous qui soutenons ces associations en faveur des femmes et des enfants atteints de cancer, des mères célibataires, et des femmes en difficulté, c’est un honneur d’avoir une compétitrice de haut niveau comme Malia Metella à nos côtés”, affirme l’organisatrice Laïla Oachi.
Dans quelques mois, Malia Metella portera la flamme olympique en Guyane, sa terre natale. Cette reconnaissance vient couronner un parcours exceptionnel. “Quand j’ai reçu cet e-mail, j’étais vraiment ravie. Je suis fière de faire partie de cet événement qui peut tant inspirer une personne. Je veux être un exemple pour les jeunes et leur montrer que tout est possible. Peut-être un jour, eux aussi porteront la flamme olympique, ou monteront sur un podium olympique pour représenter fièrement la Guyane et la France”, explique-t-elle.
Malia Metella reste profondément attachée à sa Guyane qui lui manque tant. Son engagement sportif et professionnel la tient souvent éloignée de chez elle. La première Guyanaise médaillée olympique en natation porte avec fierté un collier symbolisant son pays qui ne la quitte jamais. “La Guyane reste dans mon cœur. Cette odeur en arrivant en Guyane me manque, cette connexion avec la forêt… Je veux montrer au monde la beauté de la Guyane, parfois mal comprise par ceux qui ne la connaissent pas. J’ai hâte de rentrer pour porter la flamme”, ajoute-t-elle.
La flamme olympique arrivera en Guyane le 9 juin, traversant sept communes de Camopi jusqu’à Cayenne. Malia Metella ne sait pas encore où et quand elle prendra le relais, mais l’essentiel est qu’elle le fera chez elle. On peut facilement imaginer l’effervescence et l’engouement que son passage suscitera.
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