2024-03-31 08:50:00
Si moins d’enfants naissent, c’est un signe de prospérité et d’égalité. En conséquence, l’économie mondiale va se contracter.
Les femmes ont de moins en moins d’enfants. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? En 1960, environ 5 enfants naissaient en moyenne par femme dans le monde ; aujourd’hui, ce chiffre est de 2,2 – et la tendance se poursuit à la baisse. Dans quelques décennies, la population mondiale diminuera car il faut au moins 2,1 enfants par femme pour que les générations restent stables.
Le nombre d’enfants par femme diminue si rapidement parce que des changements spectaculaires sont en train de se produire dans les pays du Sud. En seulement quelques décennies, les taux de fécondité ont diminué de plus de moitié dans de nombreux pays. Exemple Inde : En 1960, une femme avait en moyenne 6 enfants, aujourd’hui c’est 2. Les Iraniennes avaient même 7,3 enfants en 1960 et en ont aujourd’hui 1,69. La situation est similaire au Bangladesh : le taux de fécondité y est tombé de 6,8 à 1,95 enfant.
Cependant, il existe encore des pays où les taux de natalité sont très élevés. On compte encore plus de 6 enfants par femme au Niger, au Tchad, au Congo et en Somalie, pays particulièrement pauvres et instables.
Cependant, dans la plupart des pays du Sud, ce que les pays riches industrialisés connaissent depuis la fin du XIXe siècle se répète : à mesure que la richesse augmente, les familles diminuent. En Allemagne, seulement 1,36 enfant naissait par femme.
Dans la revue médicale La Lancette une étude a maintenant été publiée, qui extrapole ces tendances mondiales pour l’année 2100. Quelques conclusions : Le taux de fécondité mondial serait alors de 1,6 enfant par femme. Seuls six pays atteindront la barre magique de 2,1 enfants : Samoa, Tonga, Somalie, Niger, Tchad et Tadjikistan. D’une part, c’est une bonne nouvelle que le nombre d’enfants diminue rapidement.
L’immigration seule ne suffit pas
Parce que c’est un signe de prospérité et d’égalité que moins d’enfants naissent. Dès que les filles sont autorisées à fréquenter l’école, les naissances diminuent. Les jeunes femmes souhaitent alors commencer à travailler et ne plus dépendre de leur mari pour le reste de leur vie.
Pourtant, c’est effrayant quand les enfants restent à l’écart. Après tout, qui va faire tout le travail quand il y a beaucoup de personnes âgées et seulement quelques jeunes ? L’Allemagne connaît bien ce débat, souvent qualifié de « vieillissement » ou de « catastrophe démographique ».
L’immigration à elle seule ne suffira pas à compenser le manque d’enfants – tout simplement parce qu’il n’y aura pratiquement aucun pays avec un excédent de naissances. Dès 2050, comme ça La Lancette, 155 pays auront moins de 2,1 enfants par femme. Cela n’a donc guère de sens que des pays ayant peu d’enfants se volent mutuellement leur progéniture.
Une autre solution serait de s’appuyer encore davantage sur la technologie. Si chaque travailleur devient plus productif, il sera possible de produire davantage qu’auparavant, même si le nombre d’employés diminue. Ce grand projet a cependant un écueil : les machines ne fonctionnent qu’à l’énergie, sinon elles sont un capital mort. Toutefois, cette énergie doit être neutre sur le plan climatique à l’avenir si nous, en tant qu’humanité, voulons survivre.
Toutefois, l’énergie verte ne sera pas abondante. Il restera rare et coûteux, même si tous les panneaux solaires et éoliennes imaginables sont installés. L’humanité doit se préparer au fait que l’économie mondiale va se contracter. Parce que l’énergie verte ne suffit pas – et parce que moins d’enfants naissent par femme.
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