Les habitants du Vernet ont du mal à comprendre
Alors que les recherches se poursuivent au Vernet, les habitants qui avaient participé aux battues pour retrouver le petit garçon ont exprimé leur confusion quant au fait d’avoir pu passer à côté du corps d’Émile, même en reconnaissant que “tout est possible”.
“S’il est tombé dans un buisson, ça peut échapper à une battue”, explique un habitant.
Le maire avait lui-même assuré que la zone où le crâne du petit garçon a été découvert avait été parcourue de manière exhaustive lors des battues.
“C’est un endroit où passent les chasseurs et leurs chiens, les habitants quotidiennement et où des travaux forestiers ont été réalisés à l’automne”, a-t-il déclaré.
Les ossements analysés à la recherche de lésions qui pourraient expliquer le décès
Des analyses sont en cours sur le crâne du petit garçon découvert samedi afin de déterminer la présence éventuelle de lésions qui pourraient fournir des indications sur la cause du décès.
“C’est-à-dire est-ce qu’il y a une fracture, est-ce qu’il y a une embarrure, une lésion traumatique quelconque qui pourrait avoir été produite du vivant de l’enfant, et donc avoir eu potentiellement un retentissement, et possiblement expliquer le décès”, explique sur BFMTV Caroline Rambaud, médecin légiste.
L’analyse des ossements et de ces éventuelles lésions ne permettra toutefois pas de déterminer la date de la mort.
Le procureur d’Aix-en-Provence doit prendre la parole
Le procureur de la République d’Aix-en-Provence s’exprimera au cours de la journée sur l’avancée de l’enquête, trois jours après la découverte du crâne du petit garçon, a appris BFM DICI auprès du parquet.
Il prendra la parole à 18 heures depuis les locaux du tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence.
Des entomologistes de la gendarmerie attendus sur place
En cas de découverte de restes humains, ces experts pourront déterminer, grâce au type d’insectes présents sur place, la date de la mort du petit Émile.
Ces spécialistes sont attendus dans les prochains jours au Vernet.
Des chiens spécialisés en “recherches de restes humains”
Alors que les chiens utilisés lors des battues organisées l’été dernier pour retrouver Émile étaient entraînés dans la recherche d’odeur humaine, ceux aujourd’hui mobilisés au Vernet sont spécialisés dans la recherche de restes humains.
“Une fois que le décès opère, automatiquement la température du corps tombe, et on a une modification des odeurs”, explique à BFMTV Martial Villain, retraité de la brigade cynophile de la gendarmerie.
Une centaine de gendarmes déployés
Les équipes cynophiles sont arrivées au Vernet avec un fourgon banalisé. Des équipes qui étaient déjà présentes hier sont à nouveau mobilisées sur place, notamment celle qui utilise les capteurs pour modéliser les lieux de la découverte des ossements en 3D.
“C’est un travail extrêmement fin, extrêmement pointu, et c’est pour ça qu’on fait venir les meilleurs, ceux qui ont une expertise la plus haute au niveau international”, expliquait hier Pierre-Yves Brady, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence.
Les anthropologues analysent minutieusement les sols
Depuis la découverte d’ossements samedi, les experts mobilisés sur le terrain analysent les sols avec attention.
“Ils font un peu comme les fouilles archéologiques, nous on appelle ça de l’archéologie forensique. L’idée, c’est de vérifier s’il y a des indices qui nous permettent de savoir si les ossements étaient présents depuis longtemps”, explique sur BFMTV la colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale.
Le moindre indice peut en effet apporter des informations précieuses sur les circonstances de la mort du petit garçon.
De nombreux experts de la gendarmerie mobilisés sur place
À nouveau mobilisée aujourd’hui au Vernet, la gendarmerie assure que “les meilleurs experts” travaillent sur les investigations.
Différents corps de métiers sont présents sur place, comme des anthropologues qui sont capables de déterminer la nature d’ossements, des dronistes qui opèrent avec des capteurs pour analyser les sols, ou encore des analystes 3D qui réalisent des mesures.
Trois drones déployés dans la zone de découverte
L’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a déployé hier des drones à capteurs multispectraux. Les enquêteurs veulent créer une cartographie numérique de la zone de fouille, là où ont été découverts les premiers ossements d’Émile.
Ces drones “cartographient de manière très fine l’ensemble de la scène par des prises de clichés, pour ensuite la reconstituer en 3D et en 2D, avec des cartes”, a expliqué hier le lieutenant Aurélien S., responsable de l’IRCGN.
“On restera le temps nécessaire pour fixer la scène”, a-t-il ajouté. “Jusqu’à ce que l’on ait relevé tous les indices.”
Une brigade cynophile “spécialisée dans la recherche de restes humains” déployée
Parmi les moyens déployés par la gendarmerie figure une équipe cynophile venue de Gramat dans le Lot.
“Ce sont des chiens experts qui vont être capables d’apporter un concours vraiment précieux”, explique le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie du département.
Ces chiens sont spécifiquement dressés pour retrouver des restes humains, notamment dans la forte végétation du Haut-Vernet et de ses environs.
○ Lire notre article complet sur le travail de la brigade cynophile
Les recherches se poursuivent dans la zone de découverte des ossements d’Émile
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la mort du petit Émile qui avait disparu en juillet dernier au Haut-Vernet.
C’est dans une zone au sud du hameau que le crâne et des dents du petit garçon ont été découverts par une promeneuse samedi. Depuis, les investigations se poursuivent activement sur place.
Une centaine de gendarmes étaient mobilisés hier pour poursuivre les recherches et trouver d’autres traces du petit garçon.