La sécheresse qui a frappé l’Asie du Sud-Est pèse sur la récolte du premier exportateur de café robusta, le Vietnam, mais aussi sur celle de l’Indonésie. Cela entraîne une explosion des prix sur le marché.
La dernière récolte de café vietnamien a été affectée par un climat anormalement chaud et sec, avec des précipitations parmi les plus faibles des dix dernières années. Les 650 000 hectares dédiés au robusta dans le pays ont souffert, ce qui devrait entraîner une baisse des exportations, selon l’Association nationale du café.
En plus des effets du climat, il y a une diversification croissante des pratiques agricoles, avec les producteurs de café vietnamiens cultivant d’autres cultures comme le durian, l’avocat, les fruits ou le poivre. Cette évolution limite la croissance des surfaces dédiées au café.
Cette tension sur l’offre a fait monter les prix depuis plusieurs mois, le robusta étant désormais plus cher que certains arabicas. Certaines qualités de café voient un différentiel de prix allant jusqu’à 650 dollars, du jamais vu selon certains négociants.
La hausse des prix est également alimentée par une demande toujours soutenue, l’offre ne suffisant plus à satisfaire les besoins des consommateurs et des industriels.
La récolte brésilienne à venir devrait soulager le marché, mais la qualité du robusta brésilien est plus difficile à commercialiser que celle du Vietnam. Le marché pourrait donc rester tendu encore pendant six mois, jusqu’à ce que la prochaine récolte de café vietnamienne soit disponible à l’exportation.
#Les #prix #café #robusta #poussés #par #baisse #production #Vietnam
publish_date]