Débat de chambre sans Baudet sur la corruption russe, “soupçon nuisible”

Débat de chambre sans Baudet sur la corruption russe, “soupçon nuisible”

Le ministre missionnaire de l’ANPD De Jonge lors du débat parlementaire

NOS Nieuws•registren, 22h01

La Chambre des représentants souhaite savoir au plus vite si et, le cas échéant, quels hommes politiques néerlandais ont été soudoyés par la Russie. Cela est devenu évident lors du débat parlementaire sur la question. Tant que cela ne sera pas connu, la suspicion plane sur les partis politiques et sur les élections européennes de juin. Et c’est préjudiciable, conviennent les députés.

Mais donner un nom ou même dire qu’aucun nom n’est connu n’est pas possible, a déclaré le ministre sortant De Jonge. Il s’agit d’informations provenant des services secrets et ces derniers décident eux-mêmes de ce qu’ils divulguent.

Jeudi, les autorités tchèques ont annoncé avoir dénoncé une campagne de désinformation pro-russe, dans laquelle le site d’information Voice of Europe a joué un rôle clé. Les services de renseignement de l’AIVD avaient été informés au préalable par les services de sécurité tchèques.

La République tchèque n’a pas rendu publics les noms des Néerlandais et ne compte pas le faire “pour le moment”, a déclaré De Jonge. Et le cabinet et l’AIVD ne veulent pas dire quelles informations ils ont reçues.

« Comité secrètement » : strictement secret

Un petit groupe de députés est informé confidentiellement de certaines activités de l’AIVD. Il s’agit des chefs de faction (adjoints) des cinq plus grands partis : PVV (Wilders), GL-PvdA (Timmermans), VVD (Hermans), NSC (Omtzigt) et D66 (Paternotte). Ils forment le Comité des services de renseignement et de sécurité (CIVD), souvent appelé Comité secret.

Les informations qu’ils reçoivent sont strictement confidentielles dans un souci de sécurité. Ils ne peuvent pas le partager avec leurs collègues membres du parti et ne peuvent pas l’utiliser dans un débat parlementaire. Pour cette raison, il est parfois suggéré que le comité soit aboli. Après tout, à quoi sert pour un homme politique une information qui ne peut pas être utilisée ? Mais l’alternative est que personne n’entende parler du travail secret des services de renseignement.

Dans ce cas aussi, la commission a probablement (en partie) rattrapé son retard, mais les membres ne peuvent rien dire à ce sujet.

À la grande déception de diverses factions, le leader du FvD, Thierry Baudet, connu pour ses positions ouvertement pro-russes, n’a pas participé au débat. Divers partis ont laissé entendre que les soupçons concernaient précisément son parti.

Baudet pense qu’il s’agit là d’un « discours dénué de faits sur les ragots et les insinuations ». Dans un tweet avant le débat, il a démenti : “Aucun argent ne nous a été versé, il n’y a pas de “kompromat”, pas d’extorsion, pas d’argent liquide, pas de crypto, pas de transfert, il n’y a pas non plus d’autre lien entre FVD et le Kremlin. “

Le leader du PVV, Geert Wilders, sait également qu’il est mentionné en raison de ses anciens liens étroits avec le gouvernement Poutine et le parlement russe, bien qu’il ait déclaré que c’était faux. Il se résigne à ce que rien ne soit rendu public pour l’instant. “Ce que nous ne voulons pas, c’est gêner les services secrets s’ils veulent s’attaquer à une personne corrompue.”

Wilders a réaffirmé qu’il n’avait pas été soudoyé et souhaitait des éclaircissements :

Wilders : PVV n’a pas reçu un centime de la Russie

Le journal tchèque Denik N a cité des noms sur la base de conversations avec des sources anonymes des services de renseignement. Des hommes politiques d’Allemagne, de France, de Pologne, de Belgique, de Hongrie et des Pays-Bas auraient été approchés et certains d’entre eux auraient reçu de l’argent « russe », notamment pour leur campagne pour les élections européennes de juin.

Les hommes politiques néerlandais qui ont récemment accordé des interviews à Voice of Europe sont Thierry Baudet et le leader des élections européennes du Forum pour la Démocratie Flandre, Marcel de Graaff.

C’est justement lors de ces élections européennes qu’il faut savoir clairement quel(s) homme(s) politique(s) est(s) impliqué(s), estime le leader du NSC, Pieter Omtzigt. De Jonge est d’accord, mais ne peut rien dire pour l’instant :

Les députés et De Jonge ont un débat inconfortable sur l’ingérence russe

Diverses propositions ont été faites pour rendre plus strictes les règles relatives aux dons financiers aux partis politiques. Mais presque personne ne pense que cela contribuera à dénoncer ce type de corruption.

La Chambre n’a guère d’autre choix que d’attendre et de voir ce que l’AIVD fera ou a déjà secrètement initié. Si les services de sécurité soupçonnent des hommes politiques d’infractions pénales, une enquête pénale peut être ouverte par l’intermédiaire du ministère public.

La Chambre peut également créer un nouveau comité chargé de préparer un acte d’accusation contre un homme politique spécifique. Ce comité doit lui-même disposer de certaines indications ou preuves concrètes. Volt a proposé de commencer à le faire maintenant, mais c’est trop tôt pour les autres parties, maintenant qu’il n’y a plus de soupçons spécifiques.

2024-04-02 23:01:25
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