Sainte-Pétronille : Trois conseillers démissionnent et une hausse de salaire controversée

Une séance encore plus agitée que les précédentes à Sainte-Pétronille, sur l’île d’Orléans, a révélé que trois conseillers ont démissionné de leurs fonctions.

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Le conseil municipal, déjà en tumulte, se retrouve désormais avec la moitié de ses conseillers en moins, car les élus Alain Laroche, Lyne Gosselin et Claude Archambault ont quitté leur poste. La rumeur qui circulait a été confirmée sous les applaudissements nourris.

« Nous comprenons leur décision », a déclaré le maire Jean Côté. « Nous aussi, on comprend ! », a rapidement rétorqué un citoyen dans la salle. Des élections seront donc nécessaires.

Augmentation de salaire

Le maire Côté, restant en fonction, a débuté la soirée par un nouvel appel au calme, avant d’annoncer un projet de règlement pour augmenter la rémunération des élus toujours en poste.

De plus, malgré le mécontentement des citoyens face à l’embauche de la directrice générale Nathalie Paquet, les quatre élus ont voté en faveur d’une augmentation salariale d’environ 4 %, ainsi qu’une prime dont le montant restera confidentiel selon le maire. « Rien ne va ! », a aussitôt protesté un citoyen.

Malgré l’examen de la Commission municipale du Québec, le climat ne s’améliore pas à Sainte-Pétronille.

Dès le début, le maire a rappelé la définition de la démocratie alors que des dizaines de citoyens étaient encore bloqués à l’extérieur en raison de la salle trop petite. Son discours d’une dizaine de minutes n’a pas apaisé la foule présente.

Photo Jean-François Racine / Le Journal de Québec

Pétition

Des citoyens ont également soumis une pétition de 512 signatures dénonçant le climat dans le village d’environ 1000 habitants. Les noms ont cependant été caviardés lors du dépôt pour éviter « une autre mise en demeure ».

De son côté, le maire a critiqué les méthodes utilisées et la « désinformation » entourant cette pétition.

L’arrivée d’une nouvelle directrice générale et un conflit avec des bénévoles de la bibliothèque ont déclenché des tensions il y a environ huit mois.

La municipalité de Sainte-Pétronille a dépensé un peu plus de 19 050 $ en frais d’avocats entre la fin novembre 2023 et janvier 2024. « La municipalité n’a eu d’autre choix que de se faire accompagner pour tenter de rétablir les faits », a plaidé le maire Côté.

Un conseiller en colère

Une fois de plus, la période de questions a été particulièrement tendue. « On aimerait savoir les noms de ceux et celles qui vous ont menacé. Vous avez lancé ça comme ça pour nous faire passer pour une bande de voyous », a affirmé l’ancien député fédéral Louis Duclos, en ciblant le maire.

La soirée s’est terminée par la colère du conseiller Yves-André Beaulé, qui a élevé le ton. « Le climat est malsain à Sainte-Pétronille. On a demandé une enquête pour aller au fond de tout ça et on nous ordonne de nous taire ! On en a assez ! », a-t-il crié avant la fin de l’assemblée.

En raison de l’impossibilité d’atteindre le quorum pour la séance prévue le 6 mai, les élus ont décidé de la devancer au 29 avril.

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