Maëlle Lakrar, une révélation en défense pour les Bleues

Maëlle Lakrar, une révélation en défense pour les Bleues

Arrivée dans la lumière avec son doublé contre l’Irlande à Dublin début juillet (3-0), Maëlle Lakrar n’a plus du tout une tête de novice au moment de retrouver les « Girls in Green », demain soir, à Metz, pour débuter les qualifications à l’Euro 2025. Révélation de la Coupe du monde en Australie, où elle avait parfaitement accompagné Wendie Renard en charnière en l’absence de Griedge Mbock, blessée à un genou, la joueuse de Montpellier (23 ans) s’est affirmée comme une titulaire en puissance des Bleues ces derniers mois.

Elle a notamment profité du forfait de Renard (quadriceps) lors du Final Four de la Ligue des nations, fin février, en étant l’une des seules Françaises à surnager. Son ascension tend à créer un problème de riches pour Hervé Renard dans l’axe de sa défense, puisque Mbock est revenue à un haut niveau et n’a plus à prouver sa légitimité à côté de la capitaine, qu’elle épaule à Lyon depuis neuf ans.

Wendy Renard va peu jouer lors de ce rassemblement

Convaincu par la sérénité et la taille de Lakrar (1,72 m), mais aussi par son abnégation en quarts du Mondial (0-0, 6-7 aux t.a.b. contre l’Australie), où elle avait tenu sa place malgré une déchirure à une cuisse, le staff peut-il vraiment se permettre de laisser la Montpelliéraine sur le banc ? « Wendie et Griedge sont des cadres, c’est normal qu’elles aient leur place. Ça ne me dérange pas si je dois revenir un peu sur le banc, j’ai la confiance du coach quoi qu’il arrive », assure Lakrar au sujet de cette concurrence.

Sur ce rassemblement, le casse-tête sera évité car le coach a prévenu que Renard, qui revient doucement après son opération au quadriceps fin décembre, jouerait peu. La Martiniquaise, Mbock et Lakrar devraient donc se partager équitablement les minutes sur les deux rencontres, et cette dernière pourrait aussi dépanner en tant que latérale droite avec le forfait d’Elisa De Almeida, même si ce n’est pas son « poste préférentiel ».

Le problème de riches sera bien plus intense lorsque le trio sera en pleine forme, avec en filigrane une hypothèse tentante : les aligner ensemble dans un axe à trois en vue des JO. « Je n’exclus jamais rien dans mon esprit, » sourit le sélectionneur à ce sujet. Avec la Zambie, je jouais en 4-2-3-1, avec la Côte d’Ivoire en 3-4-3, je connais bien ces systèmes. Ça doit s’adapter aux joueuses. »

Une défense à trois pourrait permettre de mieux couvrir certaines zones, d’offrir plus de diversités dans la première relance, tout en offrant plus de libertés à Sakina Karchaoui en piston. « Avec Montpellier, on a énormément joué comme ça, j’aime beaucoup, donc ça ne me dérangerait pas » poursuit Lakrar, intéressée. Corinne Diacre avait déjà tenté cette option mais manquait d’une troisième axiale dominante à côté des Lyonnaises. Désormais, toutes les conditions semblent réunies.

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