2024-04-04 20:56:30
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Le propriétaire d’Amag aide le sidérurgiste en réalisant une nouvelle augmentation de capital. Pourquoi le milliardaire compte-t-il encore sur une industrie sidérurgique en difficulté ?
Il n’y a pas exactement une atmosphère de ruée vers l’or dans l’industrie sidérurgique. Les appels à l’aide d’État se sont déjà fait entendre en politique. Le sidérurgiste suisse Swiss Steel est également en crise.
De l’argent pour la réhabilitation d’une entreprise sidérurgique en difficulté
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Le groupe sidérurgique Swiss Steel, à court de liquidités, peut pousser un soupir de soulagement : les actionnaires ont approuvé à une écrasante majorité l’augmentation de capital prévue lors de l’assemblée générale extraordinaire. L’entreprise souhaite lever au moins 300 millions d’euros (environ 295 millions de francs) grâce à l’augmentation de capital.
L’argent devrait être consacré à la restructuration de l’entreprise en difficulté. C’est une nécessité urgente, car l’année dernière, l’entreprise a enregistré une perte de près de 300 millions de francs. Les capitaux propres ont alors littéralement fondu. Le ratio de fonds propres est tombé à environ 12 pour cent, contre 22 pour cent auparavant.
Swiss Steel souffre principalement de la faiblesse mondiale de l’industrie sidérurgique due à une faible demande. En outre, le groupe de Suisse centrale n’a pas pu vendre comme prévu plusieurs aciéries déficitaires en France récemment.
Les actionnaires ont donc décidé lors de l’assemblée générale extraordinaire d’une nouvelle augmentation de capital, la troisième en quatre ans. L’augmentation de capital de 300 millions d’euros n’est possible que parce que l’actionnaire principal Martin Haefner est disposé à la soutenir.
Pas un mécène, mais un mathématicien
L’héritier et actuel propriétaire d’Amag est l’une des personnes les plus riches de Suisse avec une fortune estimée à cinq milliards de francs, il soutient également les jeunes entreprises et s’engage en faveur de la recherche et de la science. Mais Martin Haefner ne se considère pas comme un mécène. Swiss Steel n’a pas besoin de patron. Il croit en l’avenir de l’industrie sidérurgique. Vous pouvez gagner de l’argent avec ça. « Si l’on crée correctement l’entreprise et qu’on la gère bien, cela devrait être possible même dans le monde d’aujourd’hui. »
Haefner se montre optimiste à une époque où les prix de l’énergie sont élevés et où la demande est modérée. Dans les aciéries de Swiss Steel, la ferraille, par exemple la ferraille, est fondue et un nouvel acier inoxydable est produit. C’est une démarche durable qui fait partie de l’économie circulaire très médiatisée : un secteur d’activité prometteur, estime Haefner.
Pour Haefner, Swiss Steel et ses autres investissements dans des entreprises industrielles comme Rieter, Autoneum ou Climeworks ne sont pas une affaire de cœur : « Ces investissements ne doivent pas être compris comme du mécénat, je peux certainement faire le calcul. » Haefner devrait le savoir : il est mathématicien et a enseigné pendant des années dans des collèges.
Deux actionnaires majeurs en désaccord
Ses anciens élèves le décrivent comme un enseignant engagé. Il est décrit par ses compagnons comme amical, réservé, mais aussi persévérant. L’homme aujourd’hui âgé de 70 ans s’est également imposé chez Swiss Steel contre l’autre actionnaire majeur, Peter Spuhler. Ce dernier n’était pas disposé à accorder une nouvelle injection financière à Swiss Steel dans le cadre de la stratégie et de la direction actuelles. En mars, les représentants de Spuhler au conseil d’administration ont également démissionné.
Les médias ont fait état d’une rupture entre les deux principaux actionnaires Haefner et Spuhler. Une exagération, dit Haefner. «Nous avions simplement des opinions différentes sur la manière de gérer cette entreprise. Mais cette question est désormais clarifiée.»
Des moyens clarifiés : le président et la direction actuels restent et continuent de travailler sur la base du plan de restructuration existant.
L’homme en arrière-plan
Haefner a déjà soutenu deux augmentations de capital et investi plusieurs centaines de millions de francs dans l’entreprise. “La somme que j’ai investie jusqu’à présent et les sommes qui pourraient être encore nécessaires me permettent encore de dormir tranquille.”
Le fait qu’il devienne temporairement le seul homme fort ne correspond pas à sa stratégie d’investisseur. Il ne recherche pas une participation majoritaire, hormis Amag, qu’il possède. Il préfère les positions minoritaires. Si ses calculs aboutissent, sa position forte ne sera plus nécessaire à long terme. Parce que Swiss Steel réussirait alors seule.
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