La surveillance est renforcée en Estrie et en Montérégie concernant la rage du raton laveur alors que les cas se multiplient de l’autre côté de la frontière. La population des deux régions est d’ailleurs invitée à signaler tous les animaux sauvages suspects d’être porteurs de l’infection.
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs indique dans un communiqué que c’est en raison de la hausse récente du nombre de cas de rage du raton laveur recensés au Vermont, à proximité du Québec
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On indique également que depuis mars 2022, plus de 30 cas de rage du raton laveur ont été détectés au Vermont, entre Burlington et la frontière canado-américaine, le long du lac Champlain. Aucun cas n’a été détecté dans la province.
En mars 2024, des cas de ratons laveurs infectés ont été confirmés près de la frontière. Certains de ces cas sont situés dans un secteur où aucune opération de vaccination des animaux sauvages n’a eu lieu depuis 2020. De fait, le risque d’une introduction de la rage du raton laveur au Québec a grandement augmenté
explique le ministère.
Une maladie éradiquée du Québec
La rage du raton laveur a été éradiquée du Québec. Le dernier cas remonte à 2015. Ce qui nous préoccupe, c’est vraiment la situation de l’autre côté de la frontière
souligne Marianne Gagnier, biologiste et coordonnatrice provinciale à la surveillance et au contrôle de la rage au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Les cas confirmés les plus proches sont à 32 et 35 km de la frontière. Pour nous, c’est inquiétant. D’autant plus qu’il y a d’autres cas pour lesquels on est en attente de confirmation.
La biologiste ajoute d’ailleurs qu’il est important de garder ses distances des animaux sauvages et d’éviter de les nourrir. Si par mégarde, une personne se fait mordre ou griffer par un animal sauvage, elle doit immédiatement appeler Info-Santé au 811 pour s’assurer d’avoir une évaluation appropriée.
Les animaux ont été actifs tout l’hiver. Le temps était beaucoup plus clément. Les ratons et les mouffettes ont beaucoup bougé. Et ils vont le faire encore plus dans le courant des prochaines semaines. On risque de rencontrer plus d’animaux sauvages autour de nos habitations
poursuit-elle.
La vigilance va être de mise jusqu’à nouvel ordre.
– Marianne Gagnier, biologiste et coordonnatrice provinciale à la surveillance et au contrôle de la rage
Une maladie contagieuse et mortelle
La biologiste rappelle que la rage est une maladie contagieuse et mortelle touchant tous les mammifères. Elle peut se transmettre d’un animal infecté à l’humain.
La rage n’est pas une maladie qui peut être guérie dès que les symptômes apparaissent. C’est pour ça qu’il s’agit d’un enjeu important de santé publique.
Outre la rage du raton laveur, d’autres variantes de la rage circulent au Québec, notamment chez les chauves-souris et, dans le nord du Québec, chez les renards. La prudence est donc de mise en tout temps et avec toutes les espèces de mammifères
fait savoir le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Une liste des municipalités visées par cet avis est disponible en ligne. Pour signaler un cas suspect, les citoyens sont invités à le faire en ligne ou de contacter le 1-877-346-6763.
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2024-04-06 02:20:37