La multiplication des incidents violents dans le métro de Montréal accentue le sentiment d’insécurité, aussi bien chez les usagers que chez les constables spéciaux chargés d’assurer la sécurité du sous-terrain. Kevin Grenier, constable spécial de la STM depuis 2008, témoigne de la précarité de la situation, soulignant que de nombreux agents sont blessés quotidiennement lors d’interventions. Il mentionne que le président du conseil d’administration de la STM a reconnu publiquement un problème de sécurité et a fait de son financement une priorité.
Le nombre d’appels auxquels les constables spéciaux répondent ne cesse d’augmenter, passant de 42 000 en 2022 à 47 800 en 2023. Les usagers déplorent le manque d’action de la part de la STM ou du SPVM pour contrer ce problème.
Des témoignages d’usagers font état de bagarres violentes, de harcèlement répété et de tensions avec des itinérants, laissant transparaître un sentiment général de peur et d’insécurité. Les usagers interrogés souhaitent plus de constables spéciaux dans le métro pour assurer leur sécurité et encouragent les dénonciations pour mieux orienter les actions des agents.
Kevin Grenier rappelle l’importance des dénonciations pour aider les constables dans leurs missions et reconnaît que la perception du public en matière de sécurité dans le métro est légitime. Il souligne cependant les contraintes de ressources qui limitent la présence des agents dans chaque station, tout en affirmant que leur objectif est d’assurer la sécurité de tous.