Critique : “Rencontre à Rome” de Niclas Bendixen

Critique : “Rencontre à Rome” de Niclas Bendixen

C’est bien sûr agréable de voir l’amour mature au cinéma. C’est sûrement ainsi qu’on appelle cela lorsque les protagonistes ont plus de soixante ans et fêtent leur quarantième anniversaire de mariage ?

Il peut résister à ça mentionné – les représentations de couples soudés et usés par les années, qui peuvent encore se regarder avec tendresse à travers les rides et les maux de l’âge, ne dominent pas d’emblée la comédie romantique. Dommage donc que le réalisateur Niclas Bendixen ait choisi de s’appuyer sur des clichés.

Gerda (Bodil Jørgensen) et son mari Kristoffer (Kristian Halken) se rendent à Rome, une ville où Gerda n’a pas mis les pieds depuis quatre décennies. Elle veut découvrir la culture et en profiter avec tous ses sens. Il veut surtout se plaindre et manger du steak.

la raison pour Gerda a évité la ville éternelle n’est pas seulement le puzzle de la vie familière avec son travail, sa famille, ses obligations, mais aussi le professeur d’art suédois Johannes (Rolf Lassgård) et l’histoire d’amour qui a pris fin brusquement. Maintenant, ils se retrouvent à nouveau, ce qui déclenche des sentiments et des réflexions sur ce qui aurait pu être.

Il est difficile de dire ce qui est le plus ennuyeux, les clichés italiens avec des chants d’opéra balayeurs et des références à “La Princesse au Vent” ou les types masculins fatigués comme le mari grincheux et déchu, complètement dépendant de sa femme pour gérer sa vie à sa place et perpétuellement en amoureux de la chaleur, un fêtard qui se présente avec un sourire et un vin au milieu de la nuit (un peu comme le rôle de Lassgård dans “Andra akten”). Allez.

Johannes, amateur d’art, qui a dû vivre en Italie pendant plus de quarante ans, ne peut même pas prononcer correctement Michel-Ange. C’est un détail minime certes, mais dans un film qui s’appuie sur des clichés, ce sont les détails qui différencient une blague réussie d’une mauvaise.

Ce qui est encore plus ennuyeux, c’est qu’en fin de compte, c’est Gerda qui doit racheter les hommes, tandis que ce qui rachète sa propre créativité, c’est la ville de Rome elle-même. On aurait aimé que le film ait plus… enfin, de maturité que ça.

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