Ce constat justifie l’adage selon lequel on a l’âge de ses artères et explique pourquoi les chercheurs s’efforcent sans relâche de comprendre comment le système cardiovasculaire se développe et fonctionne.
Contrairement à l’idée reçue selon laquelle les vaisseaux sanguins se forment de manière similaire dans tout l’organisme, Giel Schevenels et ses collègues ont découvert que ceux qui irriguent le cerveau obéissent à des règles différentes et inédites. En effet, les chercheurs ont découvert que les vaisseaux cérébraux sont équipés d’une enzyme spécifique indispensable à leur invasion du cerveau. Leur étude a été publiée dans la revue Nature du 3 avril 2024.
Sous la direction du Pr Benoit Vanhollebeke – Professeur au Département de biologie moléculaire, Faculté des Sciences, Université libre de Bruxelles et récemment récompensé par le Prix Lambertine Lacroix 2024 pour les maladies cardiovasculaires – une équipe de l’ULB vient de faire une découverte importante
“Ce qui me semble intéressant dans cette étude, c’est que le contrôle de la vascularisation cérébrale que nous révélons permet aux vaisseaux d’acquérir des propriétés spécifiques adaptées à l’environnement cérébral, appelées la barrière hémato-encéphalique. Il semble donc y avoir un alignement fonctionnel entre la naissance des vaisseaux et leurs fonctions spécifiques”, explique Benoit Vanhollebeke.
La barrière hémato-encéphalique est un ensemble de caractéristiques des vaisseaux sanguins du cerveau qui limitent fortement les échanges entre le sang et le tissu cérébral. Cela protège le cerveau des éléments toxiques circulant dans le sang. “L’identification de ce mécanisme nous donne espoir qu’il sera un jour possible de développer des approches thérapeutiques ciblant spécifiquement les vaisseaux cérébraux, ce qui représente un enjeu clinique majeur dans de nombreuses pathologies neurologiques”, conclut le chercheur.
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