1. Finances : l’Union va mieux, Anderlecht toujours limite
Avec des revenus de 101 millions d’euros en 2022-23, transferts compris, Anderlecht reste un des deux géants de l’élite belge, loin devant l’Union. Mais la RUSG grandit petit à petit. Elle a enregistré 41 millions de revenus la saison écoulée, grâce à de belles rentrées UEFA et des transferts rémunérateurs.
Le leitmotiv, à Saint-Gilles, a toujours été de ne pas sauter les étapes, même si les résultats sur la pelouse étaient excellents. Les rémunérations sont négociées pour ne pas créer de déséquilibre dans le noyau. La masse salariale a logiquement grossi, en trois ans (21,6 millions €). Elle ne représente que 40 % de celle d’Anderlecht (55 M €), n’était toujours que la septième de D1 la saison passée et n’intégrera probablement pas le top 5 en 2023-24. Tony Bloom n’est plus qu’un actionnaire minoritaire, mais même sans lui, le train semble lancé après, bien sûr, avoir dû injecter 26 millions entre 2019 et 2023. Les dettes à payer endéans l’année (11 millions €) sont nettement inférieures à celles d’Anderlecht (36 millions), du Standard (40 millions) ou de l’Antwerp (66 millions).
La perte accumulée ces dernières années reste grande (32 millions €), mais c’est le cas de nombreux clubs belges et, pour la première fois en cinq ans, elle a diminué. Elle est nettement moins imposante que celle d’un Anderlecht (100 millions) ou d’un Antwerp (78 millions). Tant que l’Union n’aura pas de stade digne de ce nom, il ne pourra en aller autrement, répète-t-on à Saint-Gilles.
2. G5 : en lutte avec les Mauves pour la 5e place en 2025
Trois ans à peine après son retour en D1, l’Union s’apprête à frapper à la porte du G5, la saison prochaine, si elle poursuit sur cette voie.
Ce “G5” n’est pas juste un classement symbolique, mais est fixé dans les statuts de la Ligue et offre certains privilèges (droit de vote plus lourd, rentrées financières supplémentaires). Pour le calculer, on additionne les places au classement des cinq dernières saisons : 1 point pour le premier, 2 pour le 2e… 16 pour le 16e. Un club de D2 reçoit 17 points, lui. Les cinq plus petits totaux des cinq dernières saisons forment ce G5. Bruges écrase évidemment la concurrence belge. Le Standard, lui, a quitté ce petit groupe privilégié depuis un moment et n’est qu’à la huitième place, maintenant.
Dixième à la fin de 2022-23, l’Union va terminer 2023-24 au coude à coude avec Malines pour la sixième place, honorifique. Puisqu’elle perdra ses mauvais coefficients 2019-20 puis 20-21 de D2 les deux prochaines saisons, la RUSG ne pourra qu’améliorer son total. Et elle pourrait même convoiter, déjà, en 2025, la cinquième place qui sera probablement occupée par Anderlecht ou Gand fin de saison prochaine. Elle viendrait grignoter, de la sorte, une portion plus grande du gâteau aux traditionnels “grands” de Belgique. Et un peu plus de respect, encore, lors des réunions de la Ligue professionnelle.
3. Audiences TV : Anderlecht reste n°1, l’Union désormais 3e
En termes d’audiences télévisées, chaque année qui passe voit l’Union se rapprocher un peu plus du sommet de ce classement. Être un club bruxellois est un avantage, puisque vous intéressez du public des deux communautés du pays, même si les taux de pénétration de la RUSG sont nettement moins élevés sur les chaînes flamandes d’Eleven/DAZN que sur les francophones.
Avec 279 000 téléspectateurs* en moyenne par match, selon le décompte d’Eleven/DAZN que nous avons pu consulter, l’Union était sixième au terme de la phase classique de son retour en D1 (2021-22), malgré une saison passée quasiment intégralement en tête. Elle gagnait un rang en 2022-23 pour devenir cinquième de la phase classique, avec 248 000 téléspectateurs de moyenne (les audiences générales de l’élite étaient moins bonnes). Les playoffs ne concernant que huit équipes, ils n’avaient pas été comptabilisés, pour éviter des comparaisons injustes.
Cette saison, l’Union a fait un bond supplémentaire, pour devenir tout simplement après trente-deux journées la troisième équipe la plus regardée de Belgique, devant le Standard, Genk, Gand ou l’Antwerp, avec une moyenne de 264 000 spectateurs, qui grandira probablement encore d’ici au 26 mai.
Anderlecht reste l’équipe la plus regardée de Belgique sur Onze/DAZN.
Ceci dit, Anderlecht reste le roi du jeu. Même lors d’une saison décevante comme la dernière, le RSCA est l’équipe la plus regardée du royaume, devant Bruges. Un duo de tête qui ne change pas depuis qu’Eleven a racheté les droits de la Pro League et mesure les audiences. Et les plus gros scores TV de l’Union ont souvent été enregistrés lors des derbys. Le derby de dimanche pourrait bien battre l’audience de celui de janvier : 462 000 spectateurs au sud et au nord du pays.
Au-delà du championnat, l’Union a réalisé de très beaux résultats d’audience en Coupe d’Europe, où ses chiffres sur la RTBF la saison passée étaient meilleurs que ceux d’Anderlecht, qui jouait le jeudi lui aussi. Ou, encore, en Coupe de Belgique cette saison, où la demi-finale retour contre Bruges sur RTL-TVi et VTM a constitué un “carton” avec une audience moyenne sur l’ensemble de la rencontre de 634 000 téléspectateurs, faisant encore mieux que le quart Union – Anderlecht (556 000). Des scores supérieurs, au sud du pays, à la demi-finale 2021 Eupen – Standard.
* Chiffres Eleven/DAZN “reach”, c’est-à-dire en comptant des téléspectateurs ayant au moins regardé 1 seconde du match.
4. Infrastructures : le point noir du stade
Ici, il n’y a pas photo : l’Union reste à la traîne par rapport à Anderlecht. Son stade Joseph Marien n’est pas dépourvu de charme, mais ne répond en rien aux exigences de confort actuelles et ne permet même pas à l’actuel leader du championnat de disputer un tour préliminaire de Conference League, au regard des normes UEFA.
L’Union, qui a facilement écoulé ses 7 600 places sous forme de mini-abonnements pour ces playoffs et estime qu’elle aurait même pu en vendre le double, engrange trop peu de rentrées “jours de match” (billetterie, loges, bars). Pire : elle doit payer des concurrents (OHL, Anderlecht) pour louer leur stade les soirs d’Europe. Le dossier du Bempt devrait connaître un virage important l’été prochain avec, à l’horizon, l’espoir d’avoir une enceinte moderne de 15 000 places.
Au niveau du centre d’entraînement, la RUSG loue des installations qu’elle a aménagées à Lierre, mais se rapprocherait bien de Bruxelles, dans un complexe disposant de plus de pelouses que celui de la banlieue anversoise. Niveau jeunes, contrairement au RSCA, elle ne dispose pas du tout d’un Neerpede et doit trop souvent jouer au SDF pour l’organisation des matchs de ses équipes d’âges.
5. Marketing : loin des géants belges
L’aura d’un club se mesure également à son impact sur les réseaux sociaux, de nos jours. Une donnée monnayable auprès des sponsors, même. Forcément, lorsqu’elle était en D1B, l’Union était un tout petit format, en comparaison avec Anderlecht. Ses vidéos publiées sur Instagram avaient du mal à dépasser les 20 000 vues lors de son retour en D1. Mais elle voit maintenant parfois certaines atteindre le million de spectateurs sur ce réseau social.
À l’Union, on veut continuer l’aventure avec Lotto et Hey comme sponsors maillot
Avec 203 000 abonnés “Insta”, l’Union reste derrière Anderlecht (354 000), qui a une audience moyenne plus large, mais, paradoxalement, c’est l’Union qui a signé la vidéo la plus vue de l’année sur ce réseau. Le but d’Amoura contre le Cercle qui a atteint 1,8 million de vues, fait mieux que le 1,7 million de la vidéo du stage d’Anderlecht de janvier en Tunisie.
Sur Facebook, avec 1 million d’abonnés, Ander
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