Le 31 juillet 1971, David Scott est devenu le premier astronaute à conduire sur la Lune. Même si son véhicule ressemblait à une chaise de jardin et ne dépassait pas les 9 km/h. Mais selon l’astronaute de la NASA, son rover était, à l’époque, « quasiment ce qui se fait de mieux ». Grâce à cet engin, David Scott et l’équipage d’Apollo 15 ont exploré plus de territoire lunaire que tout autre astronaute avant eux.
Des décennies plus tard, la NASA collabore avec le secteur privé américain et le Japon pour développer des véhicules beaucoup plus sophistiqués. Cela permettra aux astronautes d’explorer le pôle sud de la Lune, où la nuit dure deux semaines et les températures chutent à moins 173 degrés Celsius.
Le 10 avril, la NASA et le Japon ont conclu un accord* pour envoyer un rover pressurisé sur la Lune. Le Japon construira un véhicule robotisé capable d’accueillir deux astronautes pendant 30 jours, augmentant ainsi leur capacité d’exploration. La NASA sera chargée d’envoyer le véhicule sur la Lune et devrait également transporter deux astronautes japonais dans le cadre d’une future mission Artemis.
Par ailleurs, la NASA a invité trois entreprises américaines – Intuitive Machines, Lunar Outpost et Venturi Astrolab – à développer des systèmes technologiques pour ce rover du XXIe siècle, qui attendra sur la Lune l’arrivée de ses pilotes lors d’une mission Artemis prévue pour 2029.
“Ce véhicule augmentera considérablement la capacité de nos astronautes à explorer et à mener des recherches scientifiques sur la surface lunaire, et il servira également de plateforme scientifique entre les missions humaines”, a déclaré Vanessa Wyche, directrice du centre spatial Johnson de la NASA à Houston.
Dans le cadre du programme Artemis, la NASA collabore avec le secteur privé et des pays partenaires pour préparer le retour des astronautes sur la Lune et explorer Mars. Plus de trente pays, dont les États-Unis, l’Australie, la Colombie et le Japon, ont signé les accords Artemis, qui définissent des principes de coopération pour une exploration pacifique de l’espace.
En faisant appel à l’industrie pour faire progresser la technologie des véhicules robotisés, la NASA tire parti de l’innovation et de la valeur ajoutée que peut apporter le secteur privé américain à des projets. Voici quelques caractéristiques prévues pour le futur rover :
– des systèmes de communication et de navigation avancés, y compris la conduite autonome ;
– une protection contre l’environnement lunaire extrême ;
– un plateau de chargement comprenant ou pouvant accueillir un bras robotisé qui facilitera l’exploration ; et
– la possibilité d’opérer à distance pour poursuivre les recherches entre les missions humaines.
L’entreprise Lunar Outpost, basée au Colorado, prévoit dans ses plans “la conception d’un pont d’envol avancé offrant une vue étendue pour faciliter la conduite dans l’environnement lunaire difficile”.
En février, la société Intuitive Machines, basée à Houston, a envoyé du matériel sur la Lune dans le cadre d’une mission financée par la NASA. Il s’agit du premier atterrissage américain sur la Lune depuis les missions Apollo, qui ont permis au premier homme de marcher sur la Lune et à David Scott d’être le premier homme à conduire un véhicule sur sa surface.
Le véhicule de nouvelle génération nous emmènera “dans des endroits jamais explorés par les astronautes”, explique la NASA*. Les paysages difficiles, le froid extrême et la rare lumière solaire au pôle sud de la Lune exigent un véhicule tout-terrain et de troisième type.
*en anglais
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La conquête lunaire : Vers un rover du XXIe siècle
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