Environ 200 citoyens ont exprimé leur mécontentement lors d’une marche citoyenne samedi pour protester contre l’éventuel aménagement du boisé des Châtels, dans le secteur Chauveau, un territoire très prisé le long de l’autoroute Henri IV.
« Aujourd’hui, nous écrivons l’histoire. L’histoire d’un quartier qui refuse de se faire défigurer, mais surtout l’histoire des personnes qui composent ce quartier et qui prennent la rue en plein cœur de la banlieue pour se faire entendre », a déclaré la porte-parole des amis du boisé des Châtels, Naélie Bouchard-Sylvain.
Cette mobilisation survient après des ateliers d’échange sur l’avenir du boisé auxquels ont participé les professionnels de la Ville et l’actuel propriétaire du terrain, Michel Dallaire, du Groupe Dallaire.
« Ce qui nous est proposé, c’est un boisé défiguré, compartimenté où ce ne sera plus le bruit des oiseaux qui nous accompagnera dans nos promenades, mais celui des camions », a renchéri l’organisatrice de la manifestation.
Une chose et son contraire
L’administration du maire Bruno Marchand a été vivement critiquée lors des discours précédant la manifestation, accusée de ne pas écouter ses citoyens et de dire une chose pour en faire une autre.
« Ce qui est planifié par l’équipe Marchand, c’est un saccage planifié de l’un des plus grands milieux naturels et humides du périmètre urbain de la ville de Québec », a dénoncé Mme Bouchard-Sylvain.
« C’est déplorable car dans son discours, il parle toujours de mobilité active et de milieux de vie sains, et maintenant, il veut utiliser un milieu naturel sain pour en faire un parc industriel. Ça n’a aucun sens », a expliqué la conseillère municipale de Limoilou.
Plusieurs résidents ont exprimé leur déception et frustration envers leur conseillère municipale, Marie-Josée Asselin.
Prix n°2 ?
Le député Sol Zanetti a apporté un peu d’optimisme, soulignant qu’il est toujours possible de changer les choses, faisant référence au dossier des terres agricoles à Beauport.
Les vastes terres, en zone urbaine, étaient destinées à un développement immobilier depuis plusieurs années.
Le Groupe Dallaire avait dû abandonner son projet en 2020 en raison du refus du gouvernement du Québec et de la municipalité. En 2022, le gouvernement Legault a acquis la quasi-totalité des terres pour 28,7 millions de dollars.