L’artisan de la planète: un jeu de survie et de terraformation

L’artisan de la planète: un jeu de survie et de terraformation

Les coquins, les vilains, les scélérats y sont arrivés : Les développeurs de Miju Games ont réussi, avec L’artisan de la planète, à créer un titre en apparence relativement banal, mais qui devient rapidement si prenant que ce journaliste n’a pas eu d’autre choix que d’y engouffrer déjà une dizaine d’heures en quelques jours seulement.

L’idée est relativement simple : à l’instar de nombreux autres jeux du genre, vous atterrissez sur une planète, et il vous faudra faire preuve d’imagination et de détermination pour exploiter les ressources de celle-ci, afin de débloquer de nouvelles technologies et, ultimement, atteindre l’objectif ultime, qui est, dans le cas qui nous concerne, de compléter la terraformation d’un monde.

Vaste tâche, en effet, mais c’est notamment là que se trouve tout le génie au sein du code informatique de L’artisan de la planète : en créant une multitude de petites étapes à franchir, ainsi qu’en transposant nos accomplissements sous la forme de changements visibles dans notre environnement, le jeu crée un fort sentiment d’attachement, ou du moins incite très fortement à y consacrer encore au moins une heure, puis une autre, puis une autre…

Oui, le titre exigera la répétition de tâches parfois monotones, comme le fait de récolter pendant longtemps les mêmes ressources, afin de fabriquer la prochaine machine nécessaire, ou même créer les sempiternelles bouteilles d’eau et d’oxygène.

Car oui, L’artisan de la planète est un jeu de fabrication, comme son nom l’indique, mais aussi un titre impliquant de se battre pour sa survie. Et cela veut dire manger, boire et respirer ; si l’oxygène sera fourni automatiquement par les modules d’habitation que vous pourrez construire, et si, par exemple, vous n’aurez pas besoin de gérer votre système électrique, au-delà du besoin de fournir suffisamment d’énergie à vos machines, il faudra se débrouiller pendant plusieurs heures avant de trouver une façon de produire sa propre nourriture et installer une machine fournissant des bouteilles d’eau à volonté.

Et oui, cela veut dire multiplier les allers-retours rapides entre votre base et les différentes ressources éparpillées un peu partout sur la gigantesque carte. Avec l’impératif d’emporter suffisamment de réserves avec soi pour éviter de mourir asphyxié. Heureusement, des améliorations apportées à votre scaphandre permettront de passer de plus en plus de temps à l’extérieur. Un extérieur qui, par la force des choses, contiendra aussi une atmosphère plus propice à la vie, ce qui signifie une consommation moins rapide de votre air.

Petit à petit

C’est d’ailleurs comme cela que fonctionne L’artisan de la planète : les nouveaux bâtiments, appareils et améliorations dépendent tous de certains caps à franchir, que ce soit en termes de pression atmosphérique, de taux d’oxygène dans l’atmosphère, ou d’autres variables appelées à se multiplier. À vous, donc, de construire les machines nécessaires à l’accélération du processus de terraformation. Ce qui implique, encore une fois, la récolte de ressources, la fabrication d’objets spéciaux, etc.

Voilà probablement là où le bât blesse le plus, dans ce jeu : à la longue, la répétition devient lassante. On comprend qu’il faut progresser lentement, mais certains irritants obligent à tourner un peu en rond. Notamment le fait qu’il est possible de développer des réacteurs nucléaires avant de débloquer la technologie pour les machines capables d’extraire automatiquement du minerai.

Le jeu gagnerait également à établir un objectif final : à quel point doit-on terraformer notre planète pour que la partie se termine ? Le seul écran qui nous indique notre progression ne montre que le niveau suivant. Ce qui est utile, certes, mais on aimerait savoir, par exemple, s’il sera éventuellement possible de cesser de remplacer ses bouteilles d’oxygène, si l’on pourra boire dans les plans d’eau que nous avons contribué à créer, etc.

Même avec ses quelques accrocs, L’artisan de la planète est une réussite. Non pas parce qu’il s’agit du plus beau des titres, ou parce que ses rebondissements scénaristiques sont sans pareil, mais parce que le mélange des différents éléments qui le composent est réalisé de main de maître. Un excellent titre.

L’artisan de la planète

Développeur et éditeur : Jeux Miju

Plateforme : Windows (testé sur Steam)

Jeu disponible en français (interface et sous-titres)

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