Par Mélina Le Corre
Publié le
17 Avr 24 à 13:33
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Les allergies respiratoires empoisonnent la vie de certaines personnes, particulièrement au printemps. À Toulouse, des scientifiques du CNRS, de l’Inserm et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier se sont penchés sur cette question. Ils ont découvert l’une des molécules responsables de ces fameuses allergies.
Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue Journal of Experimental Medicine, le 10 avril 2024. Ce qu’il faut savoir.
Une molécule à l’origine de l’inflammation
« L’une des molécules responsables du déclenchement de l’inflammation à l’origine des maladies allergiques respiratoires telles que l’asthme et la rhinite allergique vient d’être découverte », assurent les chercheurs toulousains.
La rhinite allergique est la manifestation la plus courante de l’allergie respiratoire. Elle concerne principalement les allergies aux acariens, pollens et chats. Sa prise en charge passe par des mesures d’éviction, un traitement médicamenteux et la désensibilisation.
« Si l’épithélium pulmonaire, ce tapis de cellules qui constitue la surface interne des poumons, est reconnu comme un acteur majeur de l’inflammation respiratoire à l’origine de ces maladies, les mécanismes sous-jacents sont encore mal connus », expliquent les scientifiques toulousains, mais grâce à cette découverte, une nouvelle voie s’ouvre pour les personnes atteintes.
Un futur traitement ?
Cette molécule (nommée TL1A), « de la famille des alarmines représente une cible thérapeutique d’intérêt majeur pour le traitement des maladies allergiques », poursuivent les scientifiques.
Cette molécule est émise par les cellules de l’épithélium pulmonaire quelques minutes après une exposition à un allergène de type moisissure. Elle coopère avec une autre alarmine, l’interleukine33, pour alerter le système immunitaire de la présence d’un allergène. Ce double signal d’alarme stimulera l’activité de cellules immunitaires, qui déclencheront ensuite une cascade de réactions en chaîne responsables de l’inflammation allergique.
Ainsi, cibler cette molécule pourrait permettre de développer un nouveau traitement pour les personnes allergiques. « Dans quelques années, des traitements à base d’anticorps bloquant l’alarmine TL1A pourraient bénéficier aux patients souffrant d’asthme sévère ou d’autres maladies allergiques », assurent les scientifiques toulousains.
Un nouveau traitement qui pourrait aider des millions de personnes. « En France, au moins 17 millions de personnes sont concernées par les maladies allergiques. Les formes d’asthme les plus graves sont responsables de plusieurs centaines de décès tous les ans ».
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2024-04-17 14:33:50