2024-03-27 15:18:06
La mini-série disponible sur Sky et Now propose une dépense sentimentale prolongée, mais si vous y croyez, le produit fonctionne
Comment dire? Dans la nouvelle mais aussi ancienne mini-série “Un amore” sur Sky and Now, créée par Stefano Accorsi et Enrico Audenino, il y a un déploiement sentimental prolongé, un maniérisme des sentiments, une satisfaction de tomber amoureux et d’aimer, même par lettre, comme un seul. aimait Truffaut dans « Baisers volés », qui semble parfois trop exagéré et agaçant.
Bref, trop de câlins, y compris de correspondance, entre Accorsi, à cheval sur la vie avec désinvolture mais avec une gamme expressive non infinie, et la très talentueuse Micaela Ramazzotti, reine des demi-teintes, capable d’exprimer de la meilleure façon possible toutes les contradictions. Cela dit, si vous êtes prêt à passer six heures devant l’autel d’un Amour éternel, je vous recommande de le mettre en majuscule, et croyez-le, le produit fonctionne. Et comme dans le récent “Un’estate fa” avec Lino Guanciale et comme dans le grand “Past lives”, un film coréen, il s’agit ici aussi de jouer à cache-cache avec le Temps, entamant un jeu éprouvé entre le passé et le passé. et présenter avec tout son accompagnement de nostalgie et de regrets avec une chanson de Paolo Conte (C’est merveilleux) qui fait office de colle.
Parce que l’histoire d’« Un amore » commence par un coup de foudre d’Anna et Alessandro lors d’un voyage Interrail en Espagne. Ils tombent amoureux instantanément, grâce à un sac à dos dans le train, alors elle laisse ses amis le suivre qui ne cherche autre que le père qu’elle n’a jamais rencontré. Puis le destin en décide autrement, chacun retourne dans son antre, mais après 20 ans de lettres remplies de timbres et rassemblées dans une boîte, les deux se retrouvent à Bologne : Alessandro lui demande, contrairement à l’accord, de se voir. Bien sûr, tout a changé, elle a un fils, un mari avec qui elle boude, elle s’apprête à déménager et à se mettre à cultiver un potager en anticipant la sénilité, alors que lui est un architecte accompli, toujours à l’aéroport entre les vols et les autres. : téléphone portable superstar, regard vers l’horizon.
Bien sûr, les choses se compliquent, aussi parce que la mère d’Alessandro est en phase terminale (ce qui la rend gentille et active, jamais victime, une très bonne Ottavia Piccolo) et que lui, qui a l’habitude de ne rien se refuser, a un nouvel ami, donc l’amour éternel est difficile à combiner ou plutôt il a une pause. Tout saute continuellement, basé sur l’éternité du temps, d’aujourd’hui à hier, en alternant les visages de Ramazzotti et d’Accorsi : lui aussi ne se refuse rien comme le personnage, exprimant une mélancolie qui s’adapte à son amour pour Anna, à celui de la mère, à la solitude de l’architecte, à l’affection pour l’ami d’enfance qui a aussi son propre livre de plaintes.
Vous suivez et poursuivez cette histoire à la Lelouch (Un homme, une femme) curieux de voir comment cela va finir, prenant parti, après quelques rebondissements, soit par sa superficialité émotionnelle, soit par son égoïsme autodidacte, toujours le tout arrosé d’un verre de prosecco. Cet amour, si fragile et si désespéré, disait le poète, est aussi pseudo-platonicien. Bologne est le décor, à la manière d’Avati, tourné dans de nombreux formats et avec des aperçus des documents d’hier, grâce à la Cineteca, tandis que d’autres acteurs (Alessandro Tedeschi, Andrea Roncato, Ivan Zerbinati, Camille Dugay) plongent dans l’intimité des deux qui, dans de toute façon, il n’y a pas de scènes audacieuses (le coordinateur de l’intimité n’avait pas grand-chose à faire).
Les deux garçons en version junior, les très jeunes Beatrice Fiorentini et Luca Santoro, sont décidément prometteurs et bien choisis du point de vue de la ressemblance physique et de la dialectique juvénile. Produite par Sky et Cattleya qui en auraient autrefois fait un film, la série d’ambiance sentimentale est écrite à plusieurs mains, divisant les six épisodes d’environ une heure chacun: Audenino et Accorsi, Giordana Mari, Teresa Gelli et le florentin Francesco Lagi, ce dernier est également réalisateur (Il Pataffio) de l’opération au service des stars et d’un récit qui ne permet pas de réponses sur la métaphysique des sentiments et le pouvoir romantique d’Amor Fou.
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27 mars 2024 (modifié le 27 mars 2024 | 07:07)
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