L’UE estime que la Norvège ne peut pas compter sur toutes les réductions d’émissions liées au captage et au stockage du carbone pour atteindre ses objectifs climatiques. Le ministre du Climat demande au syndicat de faire volte-face.
La Norvège a investi massivement dans la technologie climatique de captage et de stockage du carbone. L’UE estime désormais que les réductions d’émissions prévues par l’initiative ne devraient pas compter. Photo : Gisle Oddstad / VGPPublié : Publié :
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La Norvège a investi massivement dans la technologie climatique de captage et de stockage du carbone. Les dépenses de l’État pour le projet dit Longskip sont estimées à 20,3 milliards NOK.
L’investissement devrait contribuer à atteindre un objectif climatique que la Norvège s’est fixé en collaboration avec l’UE.
L’UE, en revanche, estime qu’une partie des réductions d’émissions résultant de l’investissement ne devrait pas être prise en compte.
En effet, le projet implique la capture et le stockage de biologiquebiologiqueLes déchets brûlés dans l’installation de gestion des déchets de Klemetsrud contiennent des déchets biologiques et le CO2 provient de matières organiques. L’UE estime que la Norvège ne peut pas en tenir compte dans sa comptabilité climatique. CO₂. L’UE s’inquiète des conséquences de permettre à la Norvège et à d’autres pays de comptabiliser ces émissions.
Selon le ministère du Changement climatique, certains craignent que la capture et le stockage de matériel biologique ne constituent une menace pour la diversité naturelle. Mettre en avant : que la forêt soit abattue, brûlée et stockée afin d’atteindre les objectifs climatiques.
Dans une lettre du 14 mars, le ministre du Climat et de l’Environnement Andreas Bjelland Eriksen (Ap) demande à la commission de faire volte-face.
Il écrit que « cela met en danger les engagements climatiques de la Norvège ».
Bjelland Eriksen admet à E24 qu’il est préoccupé par la position de l’UE et qu’il est en dialogue avec un commissaire européen pour amener l’Union à changer d’avis.
– J’espère qu’ils feront un suivi. Il est extrêmement important d’y parvenir.
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Aux prises avec les objectifs climatiques
La Norvège a plusieurs objectifs climatiques, mais un objectif important est inscrit dans la loi et mis en œuvre en coopération avec l’UE.
En collaboration avec l’Union, la Norvège s’est engagée à réduire ses émissions d’au moins 40 pour cent d’ici 2030 – par rapport aux niveaux de 1990.
Sans la réduction des émissions liées au captage et au stockage du carbone, la Norvège se trouve dans une mauvaise position, écrit Bjelland Eriksen dans la lettre adressée à l’UE.
Le projet de drakkar sera capable de stocker 1 million de tonnes de CO₂ sous les fonds marins par an. Si ces émissions ne s’appliquent pas aux termes de la législation européenne, la Norvège devra prendre d’autres mesures climatiques”, écrit le ministre.
Le prestigieux projet de drakkar norvégien aboutit à Øygarden, près de Bergen, où le CO₂ est reçu et sera stocké sous les fonds marins. Photo : Eivind Senneset / E24
Depuis le début, le gouvernement s’efforce de réduire les émissions, tant dans des secteurs comme l’industrie, les transports et l’agriculture.
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– Critique
Selon le ministre du Climat, le gouvernement s’est appuyé sur l’accord du sommet sur le climat de 2021, au cours duquel les pays de l’ONU ont convenu que les États pouvaient inclure l’élimination du carbone afin d’atteindre les objectifs climatiques de l’accord de Paris.
L’élimination du carbone consiste à éliminer le CO2 de l’atmosphère. C’est ce qu’on appelle également « émissions négatives ».
Dans le cadre du projet Langskip, les émissions provenant de la gestion des déchets à Klemetsrud sont stockées, elles-mêmes constituées de déchets alimentaires et de matières biologiques. Selon la position de l’UE, 50 pour cent des émissions captées et stockées ici ne seront pas prises en compte, car elles sont considérées comme du CO₂ biologique.
Environ dix pour cent du CO₂ de la cimenterie de Brevik est également biologique et ne sera donc pas inclus dans le calcul.
Vers 2030, cette part s’élève à environ 1,2 million de tonnes de CO₂.
– Avant Noël, la commission a présenté une proposition de modifications qui ajoute que les émissions négatives ne sont pas comptabilisées, explique Bjelland Eriksen à E24.
– N’est-ce pas un peu une crise ?
– Il est essentiel de faire quelque chose à ce sujet. C’est pourquoi nous avons soulevé cette question si clairement auprès de l’UE.
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– Bonne communication
La Norvège est à la traîne dans l’introduction de la politique européenne. Cela a détérioré l’ambiance au sein du syndicat.
En mars, la commissaire européenne Kadri Simson a écrit une lettre au ministre de l’Energie Terje Aasland (Ap) dans laquelle elle affirme que la Commission envisagera “toutes les mesures nécessaires” pour préserver l’intégrité de l’UE et du marché intérieur norvégien.
Cela s’explique en partie par le fait que la Norvège n’a pas introduit de nouvelle directive sur les énergies renouvelables. Dans la lettre, la Norvège dispose d’un délai de cinq mois pour introduire la directive.
On ne sait pas ce qu’impliquent spécifiquement les avertissements de Simson, mis à part le fait qu’il pourrait y avoir des sanctions pénales.
Le Premier ministre Jonas Gahr Støre (Ap) ne sera pas menacé. Il avait déjà déclaré à E24 que “personne ne nous fixe de délais”.
Lorsqu’on lui demande si les hommes politiques norvégiens n’ont plus beaucoup de « bonne volonté » à l’égard de l’UE, le ministre du Climat Andreas Bjelland Eriksen répond qu’il trouve la Commission européenne accueillante et qu’il connaît un bon dialogue avec l’Union.
– Je crois que dans mes régions nous avons une bonne communication, dit le ministre à E24.
2024-04-28 18:28:42
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