Le Kenya reporte la réouverture des écoles après près d’une centaine de morts suite aux inondations

NAIROBI, Kenya (AP) — Le Kenya a reporté d’une semaine la réouverture de ses écoles en raison des inondations causées par des averses, alors que le nombre de décès liés aux inondations depuis la mi-mars a approché la centaine dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Certaines écoles ont encore été « affectées négativement » par les inondations, a déclaré dimanche soir le ministère de l’Éducation. Les médias locaux ont fait état de plus de 100 écoles inondées, dont certaines avaient subi l’effondrement de leurs murs ou la perte de leur toit.

La date d’ouverture a été repoussée du lundi 29 avril au 6 mai.

Les inondations au Kenya ont tué 93 personnes et le bilan devrait s’alourdir après un naufrage dans le comté de Garissa, dans le nord du pays, dimanche soir. La Croix-Rouge du Kenya a déclaré avoir secouru 23 personnes du bateau, mais plus d’une douzaine étaient toujours portées disparues.

Des averses ont frappé le pays depuis la mi-mars et le département météorologique a mis en garde contre davantage de pluie.

Des inondations ont été signalées en Afrique de l’Est en raison de fortes pluies, faisant 155 morts en Tanzanie et plus de 200 000 personnes touchées au Burundi voisin.

Le bilan le plus élevé de morts au Kenya a été enregistré dans la capitale, Nairobi, selon les archives de la police.

Le principal aéroport du Kenya a été inondé samedi, obligeant certains vols à être détournés. Des vidéos ont circulé sur Internet montrant une piste d’atterrissage, des terminaux et une zone de marchandises remplie d’eau.

Le directeur de l’aéroport, Henry Kegoye, a attribué l’inondation aux travaux de rénovation des installations qui devaient s’achever en juin. Les pluies ont submergé un système de drainage temporaire mis en place par l’entreprise contractante.

Plus de 200 000 personnes ont été touchées par les inondations à travers le pays, qui ont submergé les maisons des zones inondées tandis que les gens se réfugiaient dans les écoles.

Le président William Ruto avait demandé au Service national de la jeunesse de fournir un terrain comme zone de camping temporaire aux personnes concernées.