Aujourd’hui, nous allons à nouveau nous familiariser avec un projet soutenu par l’agence NASA dans le cadre du programme NIAC. Sa mission est de soutenir la recherche et le développement d’idées intéressantes dont on ne peut espérer une application pratique dans les années à venir. Avec un peu d’exagération, nous pouvons dire que le programme NIAC est probablement le programme le plus proche des histoires de science-fiction parmi tout le vaste domaine de la cosmonautique. Aujourd’hui, nous examinons un projet envisageant de détoxifier Mars pour faciliter sa colonisation. Et comme le programme NIAC rassemble des idées vraiment originales, les micro-organismes devraient contribuer à cette détoxification.
L’eau est essentielle à la survie de l’humanité. Son importance pour l’exploration habitée durable au-delà de la Terre est irremplaçable. Heureusement, Mars dispose de suffisamment d’eau sous forme de glace pour soutenir les projets d’exploration de l’humanité. Malheureusement, cette eau n’est pas propre, mais elle est contaminée par des perchlorates toxiques. Les perchlorates et chlorates mentionnés sont des agents oxydants puissants, ils ont donc un effet corrosif et même à faibles concentrations sont nocifs pour la santé humaine. Il est donc nécessaire de détoxifier l’eau martienne et d’éliminer ces contaminations avant qu’elle ne soit utilisée pour la production de carburant, de nourriture ou pour la consommation humaine directe. L’ampleur de la consommation d’eau projetée sur Mars met en évidence les lacunes des approches traditionnelles de purification de l’eau. Ils nécessitent soit une grande quantité de consommables, soit une forte consommation d’électricité, soit un prétraitement de l’eau.
Et si les perchlorates disparaissaient ? Une telle solution innovante a été proposée par les experts en gestion Lynn Rothschild du Ames Research Center. La conception tire parti du fait que la réduction des chlorates et des perchlorates en chlorures et en oxygène est thermodynamiquement avantageuse, bien que lente. Par conséquent, les experts ont proposé un système régénératif de réduction du perchlorate qui utilise la biologie synthétique pour exploiter et améliorer les bactéries naturelles réductrices du perchlorate. Ces micro-organismes terrestres ne sont pas directement adaptés à une utilisation sur Mars, mais leurs gènes pcrAB et cld, qui catalysent la réduction du perchlorate en chlorure et en oxygène, ont déjà été découverts et bien décrits. La proposition s’appuie sur des travaux antérieurs étudiant les bactéries réductrices de perchlorates en introduisant cette méthode de réduction des perchlorates dans la souche 168 de Bacillus subtilis, qui a déjà fait ses preuves lors de vols spatiaux. Cette solution se veut hautement durable et évolutive. Contrairement aux approches traditionnelles de purification de l’eau, il ne filtre pas et ne libère pas les perchlorates dans l’environnement, mais les élimine directement.
Dans la phase I approuvée du programme NIAC, les scientifiques doivent déterminer si la procédure proposée est réalisable en utilisant ces tâches.
Sources d’images :
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