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Après les millions pour la caisse de pension : pourquoi les coûts salariaux à la Banque nationale sont plus élevés que dans les pays voisins

by Nouvelles
Après les millions pour la caisse de pension : pourquoi les coûts salariaux à la Banque nationale sont plus élevés que dans les pays voisins

7 mai 2024 Aujourd’hui à 18h29

Le fait que la Banque nationale ait dû injecter plus de 100 millions d’euros dans son fonds de pension met en lumière les salaires de ses salariés. La politique salariale, réputée attractive, vient d’être ajustée dans la guerre des talents.

La politique salariale de la Banque nationale fait l’objet de beaucoup d’attention, maintenant qu’il apparaît que la Banque centrale belge a dû débourser 109 millions d’euros supplémentaires l’année dernière pour soutenir les pensions complémentaires de plus de 1.200 salariés.

Nous voyons déjà de nombreuses personnes s’installer à Francfort ou dans des banques commerciales. Pour pouvoir continuer à attirer des personnes possédant suffisamment de savoir-faire, nous devons rester compétitifs.

Geert Sciot

Porte-parole de la Banque Nationale

Les salariés de la Banque Nationale bénéficient également d’une pension complémentaire en plus de leur pension légale. Toute personne ayant rejoint la banque avant le 1er janvier 2017 – soit plus de 1 300 sur les quelque 1 900 collaborateurs à temps plein – a droit à une pension complémentaire à prestation fixe. Il est convenu à l’avance du montant que vous recevrez à votre retraite. En raison de la forte hausse de l’inflation, les coûts de ce fonds de pension ont augmenté à tel point que la Banque nationale a dû y consacrer des millions supplémentaires, selon le rapport d’entreprise de la banque.

Aujourd’hui, plus d’un cinquième des collaborateurs de la Banque nationale ont plus de soixante ans. Dans son rapport d’entreprise, l’institution indique qu’un tiers de ses effectifs prendront leur retraite dans les années à venir. Cela signifie-t-il que la Banque devra injecter encore plus de millions dans ses retraites complémentaires dans les années à venir ? Pas nécessairement. On a entendu mardi dans les couloirs de la Banque nationale que ce dépôt exceptionnellement important était en fait un exercice de rattrapage, après qu’aucun financement supplémentaire n’ait été fourni ces dernières années.

L’essence

  • L’année dernière, la Banque nationale a versé 109 millions d’euros pour renforcer son fonds de pension.
  • Dans les années à venir, la banque centrale s’attend à ce que plus d’un tiers de ses salariés prennent leur retraite.
  • Afin d’attirer du sang frais et de nouveaux profils adéquats, la Banque nationale a adapté sa politique salariale.
  • Les coûts salariaux de la Banque nationale sont plus élevés que ceux des banques centrales des Pays-Bas et de la France. Mais ces institutions ont des pouvoirs différents et des personnels au profil différent.

“Il est difficile d’estimer quelles seront les futures cotisations au régime de retraite”, a déclaré le porte-parole de la Banque Nationale, Geert Sciot. « Ces contributions dépendent de divers facteurs, comme l’inflation ou la performance des marchés financiers. De plus, les quelque 600 collaborateurs qui ont rejoint l’entreprise depuis 2017 bénéficient d’un autre régime de retraite.» Le problème pour lequel plus de 100 millions d’euros ont été prévus l’année dernière devrait disparaître dans les années à venir.

342 millions

coûts totaux de main d’œuvre

La Banque nationale a payé l’année dernière 342 millions d’euros de charges salariales. Beaucoup plus qu’aux Pays-Bas (296 millions).

La Banque nationale est connue depuis longtemps pour ses salaires et ses conditions de travail très attractives. Si l’on n’inclut pas les 109 millions d’euros supplémentaires pour les retraites complémentaires, les charges salariales se sont élevées l’année dernière à 342 millions d’euros, soit une moyenne de 180 000 euros par salarié. A titre de comparaison : à la banque centrale néerlandaise, une institution qui compte près de 2.200 salariés à temps plein, les coûts salariaux s’élevaient l’année dernière à 296 millions d’euros, soit une moyenne de 136.000 euros par salarié. A la Banque de France la moyenne était de plus de 167 000 euros.

Mais on ne peut pas comparer individuellement les politiques de rémunération des différentes banques centrales européennes. Presque chaque banque centrale a un profil différent et des pouvoirs différents. Alors que la Banque nationale de notre pays est responsable de la surveillance des banques, cette tâche ne relève pas, par exemple, de la Bundesbank allemande.

La Banque nationale supervise également le secteur des assurances et collecte des données pour les comptes nationaux. Ce sont autant de choses qui ne relèvent pas nécessairement des missions des autres banques centrales européennes. De plus, la Belgique, avec Euroclear et Swift, abrite plusieurs géants financiers pour lesquels vous, en tant que superviseur, devez engager du personnel spécifique.

La croissance des salaires des cadres ralentit

Afin de recruter à long terme les bonnes personnes, la Banque nationale travaille depuis plusieurs années à une politique de rémunération plus adaptée à celle du reste du secteur financier. La croissance des salaires des cadres était déjà ralentie il y a environ deux ans. Au début de cette année, un nouveau système salarial a été introduit, qui devrait rendre la Banque nationale plus attractive pour les collaborateurs extérieurs. Ils doivent obtenir des augmentations de salaire plus rapidement.

“Dans ce système, certaines augmentations de salaire barémiques sont plafonnées pour les personnes ayant atteint un certain âge”, précise Sciot. «Mais en même temps, nous souhaitons également attirer davantage de personnes extérieures à la banque. L’avantage de tant de départs à la retraite est que nous pouvons recruter plus facilement certains nouveaux profils qui correspondent mieux aux besoins de la banque.

Mais ces employés sont également très demandés ailleurs. «Nous voyons déjà beaucoup de gens s’installer à Francfort ou dans des banques commerciales», explique Sciot. «Pour pouvoir continuer à attirer des personnes possédant suffisamment de savoir-faire, nous devons rester compétitifs. C’est pourquoi nous alignons notre politique salariale sur le reste du secteur financier qui, contrairement à nous, peut proposer des primes ou des salaires variables. Mais cela ne veut pas dire que nous faisons partie des 5 pour cent des meilleurs payeurs du secteur.

2024-05-07 22:47:03
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