Ukraine, la guerre change-t-elle ? Un pays prêt à envoyer des soldats

Il y a un pays prêt à envoyer des soldats en Ukraine. La Première ministre lituanienne Ingrida Simonyte annonce qu’elle est prête à envoyer ses militaires en mission de formation en Ukraine, dans une phase cruciale de la guerre que mène Kiev contre la Russie. La position du pays balte intervient malgré les menaces de Moscou : le ministère de la Défense dirigé par Sergueï Choïgou a annoncé des exercices nucléaires tactiques ordonnés par Vladimir Poutine en réponse aux déclarations d’Emmanuel Macron.

Le président français, après les premières déclarations de février, a une nouvelle fois évoqué ces derniers jours la possibilité d’envoyer des soldats en Ukraine si la Russie parvenait à percer la ligne de front et si Kiev demandait ouvertement un soutien direct aux partenaires occidentaux : c’est Macron a souligné deux conditions qui ne sont pas encore remplies.

Dans une interview accordée au Financial Times, Simonyte a expliqué que “si nous pensions seulement à la réponse de Moscou, nous n’enverrions rien. Toutes les deux semaines, nous entendons parler d’attaques nucléaires contre quelque chose”. Comme d’autres pays, l’Ukraine n’a pas officiellement demandé à la Lituanie de pouvoir recevoir sur son territoire des soldats des pays alliés.

De nombreux pays ont déclaré et réitéré qu’ils n’enverraient pas de personnel militaire en Ukraine. L’Italie a clarifié à plusieurs reprises sa position par rapport à ce débat. “Nous n’enverrons aucun militaire italien en Ukraine. Je viens de terminer une réunion avec tous nos ambassadeurs des zones de crise : Ukraine, Moyen-Orient, mer Rouge. J’ai réitéré notre position de défense de l’indépendance territoriale de l’Ukraine mais nous ne sommes pas en guerre contre la Russie”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani.

“Même toutes les armes dont nous disposons – a-t-il expliqué en marge de la conférence consacrée aux 35 ans de la loi établissant la profession de psychologue, en cours à Rome – ne peuvent pas être utilisées au-delà de la frontière ukrainienne. Notre position est très claire”.