2024-05-10 03:23:26
La coexistence au sein de la coalition gouvernementale a atteint un point de retour difficile et l’atmosphère entre les deux partenaires commence à être irrespirable. Bien que la pérennité du pouvoir législatif ne soit pas en danger si les élections en Catalogne ne changent pas la situation – si Junts retire son soutien à Madrid s’il ne gouverne pas à la Generalitat – la relation entre le PSOE et Sumar au sein du gouvernement montre des signes de épuisement et perte de cohésion. Au point qu’aucun des deux partenaires ne renonce à sa politique de différenciation et qu’ils n’évitent pas de se faire du mal en public. Le PSOE ne voit pas de perte dans cette confrontation, mais plutôt un profit, et à Sumar, cependant, on accuse déjà le PSOE de sa tentative de “réduire l’espace de Yolanda”, selon les mots d’un leader consulté par ce journal.
Hier, au lendemain de l’affrontement entre les deux à propos de la lettre du ministre des Droits sociaux, Pablo Bustinduy, aux entreprises espagnoles ayant des intérêts en Israël, a été une confirmation de la crise qui s’est installée à la Moncloa. Aucun des deux partis n’est intervenu pour apaiser la tension, et chacun a confirmé ses positions. Une crise dans laquelle Sumar commence déjà à mettre en garde contre le manque de loyauté de l’aile socialiste à l’égard de ses ministres.
La colère de Sumar – en pleine élections catalanes et tout près des élections européennes – était exacte. Aucun membre du cabinet socialiste n’est venu défendre le ministre des Droits sociaux après qu’Israël l’ait blâmé pour avoir « donné des ailes » au Hamas, après qu’il ait qualifié Tel-Aviv de « génocidaire ». Le porte-parole de Sumar au Congrès des députés, Íñigo Errejón, a exigé que les socialistes « resserrent les rangs » avec Bustinduy après « l’attaque » contre l’ambassade d’Israël. Il a exhorté l’aile socialiste à “défendre sans équivoque” le ministre de Sumar. “Nous demandons au gouvernement de le défendre”, a insisté le porte-parole de Yolanda Díaz.
Quelque chose qui contraste avec l’attitude du gouvernement il y a à peine sept mois, lorsque le ministère des Affaires étrangères a défendu la ministre des Droits sociaux de l’époque, Ione Belarra, après qu’Israël l’a accusée de « s’aligner sur le terrorisme de type ISIS ».
Dans la formation magenta, ils reprochent aux socialistes leur manque de loyauté envers leurs ministres, phénomène qui, selon eux, s’est accru ces dernières semaines. À l’affrontement entre le PSOE et Sumar à propos de la lettre du ministre Pablo Bustinduy s’ajoute la solitude avec laquelle le ministre de la Culture, Ernest Urtasun, a défendu la suppression du prix national taurin la semaine dernière.
Le parti de Díaz regrette qu’une partie du PSOE ait attaqué le ministre Urtasun et n’ait trouvé aucune défense de la part des ministres socialistes. Défense non seulement des ministres socialistes, mais de la coalition gouvernementale dans son ensemble. Quelque chose qui, selon des sources du groupe parlementaire, contraste avec la loyauté qu’ils entretiennent. Et cette même semaine, après les déclarations controversées du ministre des Transports à l’égard du président argentin, aucun membre de Sumar n’a désavoué ses propos. La deuxième vice-présidente, Yolanda Díaz, a bien sûr exprimé dans plusieurs interviews son éloignement de la politique de communication d’Oscar Puente. Hier encore, à Moncloa, on a rappelé au ministre Bustinduy qu’il n’avait pas le pouvoir de lancer cet appel aux entreprises espagnoles ayant des intérêts. en Israël, à Sumar on a le sentiment que les socialistes cherchent à s’emparer de leur espace et c’est pourquoi cette semaine ils ont essayé de remédier à cette stratégie, après s’être remis au président du gouvernement dans ses cinq jours de réflexion, un mouvement. qui a soutenu sans problème, appelant même les citoyens à descendre dans la rue. Tout cela, conscient de la nécessité pour l’Exécutif de coalition de rester debout.
Cette semaine, cependant, Sumar a réorienté sa stratégie et a cherché un ton dur contre son partenaire de la Moncloa. Le débat sur la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État par le Conseil des ministres en est l’un des derniers exemples. Le drapeau palestinien brandi par Sumar en plein cycle électoral n’a cependant pas eu les retours escomptés. L’État palestinien n’a pas encore été officiellement reconnu, même si ce geste aura lieu immédiatement. Ceci au cours d’une semaine où la vice-présidente avait le vent en sa faveur après la publication des dernières données sur le chômage, avec plus de 21 millions d’inscrits en avril, ou après avoir signé avec les syndicats la réforme des allocations de chômage.
#Sumar #exige #loyauté #PSOE
1715319025