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De quelle guerre parlons-nous ? – travailleur du monde

by Nouvelles
De quelle guerre parlons-nous ?  – travailleur du monde

2022-04-27 16:36:16

L’art. L’article 11 de notre Constitution stipule que « l’Italie rejette la guerre en tant qu’instrument d’atteinte à la liberté des autres peuples et en tant que moyen de résoudre les différends internationaux ; permet, dans des conditions d’égalité avec les autres États, les limitations de souveraineté nécessaires à un système qui assure la paix et la justice entre les Nations ; promeut et encourage les organisations internationales visant à cet effet ».

Depuis la fin de la guerre froide, la multiplication des conflits qui ont vu l’intervention de nombreux États, dont l’Italie, à des fins humanitaires ou en tout cas différentes des classiques, a représenté la nécessité de vérifier s’ils respectent les Constitution ou pas. La guerre en Ukraine ne fait pas exception. Selon certains, la participation de l’Italie au conflit, notamment par la fourniture d’armes, serait contraire à la Constitution.

Tous les mots utilisés dans l’article. 11 ont été soigneusement étudiés par l’Assemblée constituante. Partant de ce « répudiation » de la guerre, qui exprime un choix soutenu par un refus moral de la guerre d’agression : quelque chose de plus que la simple « condamnation », une formule qui pourrait conduire à une dissociation purement politique, et quelque chose de moins que la « renonciation », qui apparaît sans surprise dans la Constitution japonaise suite à une indication claire des Américains. Mais surtout, quel est l’objet du répudiation ? Une guerre ? La Constitution se réfère très clairement au rejet de la double hypothèse de la guerre comme « instrument d’offense contre la liberté des autres peuples et comme moyen de résoudre les différends internationaux ». Au contraire, il permet une guerre défensive, qui est en fait présupposée dans de nombreux autres articles : la défense de la patrie comme « devoir sacré du citoyen » (art. 52), la délibération de l’état de guerre par les Chambres (art. 78), le Conseil suprême de la défense et la déclaration de l’état de guerre par le Président de la République (art. 87).

À ce stade, la question se pose de savoir si la seule guerre à laquelle l’Italie a participé ou participe actuellement fait partie des guerres sujettes à répudiation constitutionnelle. La question ne peut être résolue sur la base des seules indications du texte, précisément parce que celui-ci dicte les conditions d’ouverture à la communauté internationale qui ont été rapportées plus haut. Ce qui signifie que les définitions de la paix et de la guerre autres que celles sujettes à « répudiation » dépendent de ce que le droit international établit après la Seconde Guerre mondiale à partir de l’établissement de la Charte des Nations Unies et des évolutions ultérieures de ce système.

Il faut considérer que l’art. L’article 51 de la Charte reconnaît le droit à la légitime défense individuelle et collective en cas d’attaque armée contre un membre de l’ONU. Il est vrai que la condamnation de l’invasion russe de l’Ukraine, qui avait atteint 141 voix pour, 5 contre et 35 abstentions à l’Assemblée générale, n’a pas été approuvée par le Conseil de sécurité en raison du veto de la Russie. Mais la justification de la réaction ukrainienne comme légitime défense peut-elle être bloquée par l’État agresseur lui-même ? Et l’intervention d’autres États en faveur de l’Ukraine peut-elle être considérée comme illégitime pour la même raison ? La fourniture d’armes peut être incluse parmi les réponses défensives, à condition qu’elles soient proportionnées et liées à une attaque qui constitue certainement une “offense à la liberté des autres peuples”.

Il est juste de s’arrêter avant de contribuer à créer un climat de croisade. Mais il est également possible de le faire sans perdre le sens des proportions. Quand on lit que nous ne sommes pas confrontés à l’invasion d’un État par un autre mais à l’affrontement entre deux régimes, nous perdons le sens des proportions. La même chose se produit lorsque nous considérons le conflit en Ukraine comme un choc de civilisations et donc, inévitablement, d’infidèles contre fidèles. Il en va cependant autrement pour ceux qui envisagent l’invasion en prenant en compte ses conséquences politiques, juridiques et économiques, sans pour autant prétendre clore le débat sur les relations de l’Occident avec la Russie après 1989. Dans ce cas, une confusion dangereuse entre les responsabilités qui doit être constatée à différents niveaux, et la recherche d’un langage commun reste ouverte.



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