2024-05-16 00:26:26
STEVE INSKEEP, HÔTE :
La législature de Louisiane débat d’une nouvelle étape dans la lutte État par État sur la médecine reproductive. Un projet de loi imposerait de nouvelles restrictions sur deux médicaments utilisés lors des avortements et pour d’autres conditions. L’État reclassifierait ces drogues comme substances dangereuses contrôlées. Voici Rosemary Westwood de WWNO à la Nouvelle-Orléans.
ROSEMARY WESTWOOD, BYLINE : La loi proposée rendrait la mifépristone et le misoprostol des médicaments de l’annexe 4 en Louisiane. Sans ordonnance appropriée, vous risquez jusqu’à 10 ans de prison. Le changement a été introduit par le sénateur républicain Thomas Pressly. Lors d’une audience en commission, il a eu du mal à se souvenir du nom de l’un des médicaments.
(EXTRAIT SONORE DE L’ENREGISTREMENT ARCHIVÉ)
THOMAS PRESSLY : Ouais, donc c’est du misoprostol et…
HARENG CATHERINE PRESSLY : Mifépristone.
PRESSLY : Désolé, allez-y.
HARENG PRESSÉ : Mifépristone.
PRESSEMENT : Mifépristone.
HARENG PRESSÉ : Ouais. Misoprostol.
PRESSLY : Il y a donc deux médicaments qui sont…
WESTWOOD : La Louisiane a déjà une interdiction quasi totale de l’avortement, ce changement vise donc à endiguer le flux de pilules abortives commandées en ligne dans l’État, selon Sarah Zagorski de Louisiana Right To Life.
SARAH ZAGORSKI : Des centres de grossesse nous ont envoyé des courriels avec de nombreuses histoires de mineures ayant accès à ce médicament. Cela va simplement créer une épidémie de mineurs et de femmes en Louisiane et mettre la santé publique en danger.
WESTWOOD : Le projet de loi exempte les femmes enceintes même si elles possèdent les médicaments et envisagent de les prendre. Mais les médecins de Louisiane sont alarmés. Plus de 250 personnes ont signé une lettre adressée au sénateur Pressly pour s’opposer à cette décision. L’une d’entre elles était le Dr Nicole Freehill, obstétricienne-gynécologue à la Nouvelle-Orléans.
NICOLE FREEHILL : C’est vraiment à couper le souffle. Il ne se passe presque pas un jour sans que je n’utilise l’un ou les deux de ces médicaments.
WESTWOOD : Freehill dit qu’ils sont utilisés pour bien d’autres choses que l’avortement – pour les fausses couches.
FREEHILL : Pour le déclenchement du travail. Pour préparer le col de l’utérus à différentes procédures dans l’utérus, telles que l’insertion d’un DIU.
WESTWOOD : Le projet de loi érige également en crime le fait de donner à une femme enceinte des médicaments abortifs à son insu ou sans son consentement. Zagorski, de Louisiana Right To Life, affirme que c’est une forme de toxicomanie. Et l’abus est l’un des facteurs que la Drug Enforcement Agency et les États individuels utilisent pour décider si les drogues doivent être répertoriées comme substances dangereuses contrôlées. Mais le Dr Jennifer Avegno, médecin urgentiste de la Nouvelle-Orléans, affirme que la maltraitance est une question de dépendance et d’addiction.
JENNIFER AVEGNO : Il n’y a aucun risque que quelqu’un devienne accro au misoprostol.
WESTWOOD : Les autres drogues de l’annexe 4 comprennent les stupéfiants, les stimulants et les analgésiques.
AVEGNO : Classer ces médicaments dans la même veine que le Xanax, le Valium, le Darvocet est non seulement scientifiquement incorrect mais constitue également une réelle préoccupation quant à la limitation de l’accès à ces médicaments.
WESTWOOD : Le Dr Daniel Grossman est chercheur en santé reproductive à l’UC San Francisco.
DANIEL GROSSMAN : Il n’est pas surprenant que les États fassent tout ce qu’ils peuvent pour tenter de restreindre ces drogues, mais il s’agit certainement d’une approche nouvelle.
WESTWOOD : Les opposants affirment que la reclassification de ces médicaments pourrait entraîner de dangereux retards médicaux. Le Dr Freehill affirme que les pharmaciens pourraient avoir peur de délivrer des médicaments à des patientes faisant une fausse couche.
FREEHILL : Ils pourraient être assis là à saigner, ce qui augmenterait leur risque de perdre une quantité dangereuse de sang.
WESTWOOD : Et les médecins savent que les substances contrôlées sont suivies dans les bases de données des États.
FREEHILL : Pourrais-je faire l’objet d’une enquête pour mon utilisation du misoprostol ? Je ne sais pas.
WESTWOOD : Elizabeth Ling, avocate spécialisée dans les droits reproductifs, affirme que les peines de prison plus sévères visent à effrayer et à perturber les réseaux clandestins de soutien aux patients recherchant les pilules.
ELIZABETH LING : Mon amie qui me fournit simplement un soutien émotionnel va-t-elle être punie d’une manière ou d’une autre pour avoir fait cela ?
WESTWOOD : Pressly s’efforce d’adopter le projet de loi avant l’ajournement de la législature en juin. Pour NPR News, je m’appelle Rosemary Westwood à la Nouvelle-Orléans.
(EXTRAIT SONORE DE FRAD, SOURIRE POUR MOI ET ELIJAH LEE “QUAND JE PENSE À TOI”)
INSKEEP : Cette histoire provient du partenariat de NPR avec WWNO et KFF Health News.
(EXTRAIT SONORE DE FRAD, SOURIRE POUR MOI ET ELIJAH LEE “QUAND JE PENSE À TOI”) Transcription fournie par NPR, Copyright NPR.
Les transcriptions NPR sont créées dans des délais urgents par un entrepreneur NPR. Ce texte n’est peut-être pas dans sa forme définitive et pourrait être mis à jour ou révisé à l’avenir. La précision et la disponibilité peuvent varier. L’enregistrement faisant autorité de la programmation de NPR est l’enregistrement audio.
#Les #médecins #Louisiane #sont #alarmés #par #façon #dont #lÉtat #pourrait #reclasser #pilules #abortives
1715814681