Les thèmes utilisés par l’orateur étaient ceux du nationalisme hindou habituel. Le Parti du Congrès d’opposition envisageait de confisquer les richesses des Indiens, notamment les mangalsutras (parures de mariée hindoues), pour les donner aux « infiltrés » qui « ont plus d’enfants ». L’identité des intrus féconds ne laissait aucun doute : après tout, a affirmé l’orateur, le Congrès avait soutenu dans le passé que les musulmans devaient avoir les premiers droits sur les ressources du pays.
Ce qui était plus inhabituel était l’identité de l’orateur : Narendra Modi, le Premier ministre indien, s’adressant à un rassemblement électoral dans l’État du Rajasthan, au nord du pays, le mois dernier. Les lieutenants de M. Modi au sein du parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP) n’ont jamais hésité à faire des boucs émissaires les 200 millions de musulmans indiens pour rallier leur base hindoue, ce qu’il n’a jamais condamné. Pourtant, le Premier ministre lui-même a pris soin, ces dernières années, d’éviter de s’en prendre explicitement aux musulmans.
2024-05-16 12:47:42
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