C’est alors que Robert Fico quittait une réunion gouvernementale à l’extérieur de la ville de Handlova, mercredi après-midi, qu’il a été abattu de plusieurs balles.
L’un des coups de feu l’aurait touché au ventre et il aurait été opéré d’urgence. Initialement, les blessures auraient mis sa vie en danger, mais plus tard dans la soirée, le vice-Premier ministre slovaque Tomas Taraba a déclaré à la BBC que Fico “survivra”.
En relation avec ce crime, un homme de 71 ans a été arrêté, soupçonné de tentative de meurtre contre le chef du gouvernement.
Le motif est soupçonné d’être politique
– Cet homme a un passé hétéroclite. Il a notamment travaillé comme agent de sécurité, écrit de la poésie et exprimé une nette antipathie à l’égard de Fico et de son gouvernement, explique Christoffer Wendick, correspondant européen de SVT sur le terrain en Slovaquie.
La police a réalisé un court entretien vidéo avec lui après son arrestation, au cours duquel il aurait exprimé son opposition au gouvernement.
– Ce que dit l’agresseur, ce qui est également intéressant, c’est qu’il a décidé de lui tirer dessus il y a un mois. C’était juste après l’élection présidentielle au cours de laquelle un proche allié de Fico, Peter Pellegrini, a remporté la victoire.
“C’est une personne qui a une influence polarisante”
Mercredi, un projet de loi visant à remplacer les entreprises de service public a été discuté. Des manifestations critiques à l’égard du gouvernement étaient prévues dans la soirée mais ont été annulées après l’attaque.
– Ici en Slovaquie, c’est une personne qui a une influence polarisante sur la population. Certains l’aiment beaucoup, surtout les personnes âgées en dehors des grandes villes, mais une grande partie de la population le déteste ainsi que sa politique, dit Christoffer Wendick.
Un certain nombre de responsables politiques, tant du gouvernement que de l’opposition, ont condamné l’attaque, la qualifiant d’attaque contre la société slovaque.
Cet acte a également suscité des réactions dans le monde extérieur. Plusieurs dirigeants européens ont condamné l’attaque, notamment le Hongrois Viktor Orbán.
“Je suis profondément choqué par l’attaque dégoûtante contre mon ami le Premier ministre Robert Fico”, écrit-il sur X.