Cytomégalovirus, est-il possible de postuler en tant que volontaire pour des études vaccinales ?

J’ai contracté le cytomégalovirus à l’âge de 17 ans et 5 ans plus tard, je continue d’éprouver une sensation de fatigue qui affecte considérablement ma qualité de vie. J’aimerais savoir si je peux postuler en tant que bénévole pour participer à des essais cliniques en cours pour le développement d’un vaccin contre cette maladie. Je souhaite participer activement à la recherche pour contribuer non seulement à mon bien-être personnel, mais également fournir des informations précieuses qui pourraient aider à développer des traitements efficaces pour les personnes touchées par cette maladie..

Cher lecteur,

Le cytomégalovirus (CMV) appartient aux Herpèsvirus et a la particularité, une fois acquis, de rester latent dans notre organisme et de pouvoir se réactiver à tout moment, notamment en cas d’affaiblissement du système immunitaire. Une grande partie de la population contracte cette infection au cours de sa vie et ne présente généralement aucun symptôme. Cependant, chez les sujets immunodéprimés et les enfants de moins de 2 ans, l’infection peut entraîner des tableaux cliniques et des complications sévères. L’infection contractée pendant la grossesse est particulièrement dangereuse, car elle peut se transmettre au fœtus et donner lieu à une infection congénitale, avec des conséquences graves et permanentes pour l’enfant.

Le cytomégalovirus, un vaccin à ARNm pour prévenir les infections congénitales

par Sara Carmignani

19 juin 2023

Pour ces raisons, plusieurs candidats vaccins sont actuellement à l’étude pour la prévention de l’infection à CMV tant chez la population immunodéprimée que chez les femmes enceintes. Un essai clinique international de phase 3 est en cours pour l’un d’entre eux.
D’après ce que l’on lit dans la section qui précise les critères d’éligibilité, il semblerait que le recrutement des sujets ayant déjà eu l’infection soit terminé. Vous pouvez éventuellement contacter l’un des 2 centres italiens impliqués dans la recherche et demander des informations complémentaires : l’hôpital polyclinique San Martino de Gênes et la Fondation IRCCS San Gerardo dei Tintori de Monza.

Les informations fournies ont un caractère purement informatif : elles ne constituent en aucun cas un avis médical et ne peuvent remplacer les diagnostics ou les indications de traitement recommandés par votre médecin ou un spécialiste.

* Giovanni Gabutti est professeur titulaire à l’Université de Ferrare et coordinateur du groupe « Vaccins et politiques de vaccination » du SItI, la Société italienne d’hygiène, de médecine préventive et de santé publique.